Chevrolet, filiale de General Motors, veut s'engouffrer dans la brèche ouverte par ses concurrents qui montent en gamme et être une marque «bon marché» sur le marché européen, a expliqué mardi son nouveau patron pour l'Europe, Thomas Sedran.

L'américain Chevrolet, «quatrième marque au monde» dans l'automobile avec quelque 5 millions de véhicules vendus par an, selon M. Sedran, s'est lancé sur le marché européen seulement en 2005 et y souffre d'une faible notoriété, a dit le patron en marge du salon automobile de Francfort.

En Europe, le constructeur considère que les sud-coréens Hyundai et Kia ainsi que le tchèque Skoda, filiale de Volkswagen, sont ses plus gros concurrents.

Or «quand je regarde ce que font Hyundai et Kia en terme de contenu et de prix, il semble qu'ils essaient de monter en gamme», a déclaré M. Sedran, «et je pense que c'est là que résident des opportunités pour nous».

«Je pense qu'il y a un marché croissant de consommateurs qui cherchent des voitures 10% à 15% moins chères que les modèles classiques», a-t-il poursuivi. Ces «modèles classiques» sont par exemple ceux proposés par Opel, autre filiale de GM active uniquement sur le marché européen.

«Il n'y a rien de mal à être (une marque) bon marché et joyeuse», a également dit le patron.

Il a refusé de dévoiler des détails sur la rentabilité de la marque en Europe, se contentant de dire que Chevrolet «travaill(ait) à améliorer» celle-ci.

Il ne s'attend pas à ce que le marché automobile européen, déprimé depuis des mois, ne se reprenne dans l'immédiat. «Je dirais que nous sommes très très prudents», a-t-il déclaré, alors que certains de ses confrères ont évoqué sur le salon une stabilisation, voire une perspective de rebond l'an prochain.

M. Sedran, auparavant chez Opel,  a pris les rênes de Chevrolet Europe en juillet.