Cinq millions. En un peu plus de 15 ans, le constructeur japonais Toyota a vendu cinq millions de véhicules hybrides dans le monde. Et à en croire les tous derniers chiffres des ventes, ce filon n'est pas prêt de se tarir.

Le Groupe Toyota a officiellement annoncé mercredi la vente de son cinq millionième véhicule hybride dans le monde. Un chiffre plus que symbolique pour ce constructeur qui a fait le pari de la motorisation hybride en lançant en 1997 sur le marché japonais la toute première Prius.

Plus de 15 ans plus tard, la Prius se décline en quatre modèles : la berline troisième génération, la version branchable de celle-ci, la version familiale qu'est la v, et la version sous-compacte qu'est la c.

Cette berline au design longtemps boudé mais à la recherche d'un aérodynamisme optimisé a engendré 18 autres modèles hybrides Toyota et Lexus - la marque de luxe du groupe - dont 11 sont disponibles au Canada.

Depuis la commercialisation de la Prius en 2000 au Canada, Toyota y a vendu plus de 77 000 véhicules hybrides.

Au-delà de ces chiffres anniversaires, force est de constater que la popularité de cette technologie ne s'essouffle pas. Au premier trimestre de cette année, Toyota a vendu 332 000 hybrides dans le monde, comparativement à 329 000 lors du premier trimestre de l'an dernier. Les hybrides ont représenté l'an dernier 14% des ventes de véhicules du groupe Toyota.

Le premier constructeur nippon compte sur ses hybrides pour le maintenir au premier rang mondial des ventes.

«Nous nous attendons à ce que les hybrides représentent éventuellement la majorité des véhicules dans les marchés soucieux de l'environnement», a soutenu auprès de l'agence Bloomberg, le vice-président du groupe Takeshi Uchiyamada.

Pour ce faire, Toyota offrira 18 nouveaux modèles ou nouvelles versions hybrides d'ici 2015.

Contrairement à ses principaux concurrents que sont GM et Nissan, Toyota a toujours fait le choix de la technologie hybride et mise toujours sur une batterie au nickel-métal hydrure et non pas au lithium-ion, comme le veut la tendance technologique du marché.

«Avec nos hybrides non branchables, on travaille encore avec l'alliage nickel-métal hydrure. On peut y trouver suffisamment de capacité et de puissance sans utiliser le lithium-ion. On n'a pas de contrainte d'espace dans la voiture. Et le lithium-ion est plus cher. Pour nous, c'est encore une batterie performante», expliquait l'an dernier à La Presse John-Paul Faragh, ingénieur-consultant technologie et groupe propulseur de pointe chez Toyota Canada.



Depuis, le discours n'a pas changé chez Toyota. Au contraire. Le constructeur a mandaté une équipe d'ingénieurs pour trouver des alternatives au lithium-ion.



«Nous ne pensons pas que les batteries au lithium-ion vont nous aider à arriver à un point où nous pouvons vraiment appeler cela un marché de masse. Nous allons avoir une percée plus importante ailleurs et probablement nous orienter vers une autre chimie de batterie», a récemment indiqué à l'agence Reuters John Hanson, porte-parole de Toyota USA.

Toyota ne croit pas au tout électrique tout de suite. Ses derniers bilans comptables ne le feront pas changer d'avis de sitôt.