Quand l'essence était bon marché, les constructeurs automobiles offraient le turbocompresseur en option sport pour doper la puissance des plus gros V8. C'était une rareté pour démons de la vitesse. Maintenant que l'essence est plus chère, le turbo se démocratise parce qu'il sert à réduire le volume et la consommation des moteurs sans sacrifier de puissance.

Cette année, environ 3,2 millions de véhicules neufs seront mus par un moteur à turbo en Amérique du Nord, prédit Honeywell Turbo Technologies. C'est un million de plus qu'en 2011, dont 850 000 sont des véhicules de tourisme, soit une augmentation de 61% dans cette catégorie de véhicules.

Ces petites turbines activées par les gaz d'échappement compriment l'air d'admission, ce qui a le même effet sur la combustion que celui d'un soufflet sur un feu de foyer. La turbocompression, alliée à l'injection directe, a permis de remplacer des V8 par des V6 et des V6 par des quatre-cylindres sans perte de puissance.

En 2008, seulement 2,5% des véhicules étaient munis de turbos en Amérique du Nord; la proportion sera d'environ 20%. À l'échelle mondiale, 30% des véhicules neufs vendus cette année devraient être équipés de turbocompresseurs. En 2016, cette proportion devrait atteindre 36%, selon Honeywell.

Le continent le plus avancé sur ce plan sera l'Europe, où 80% des véhicules de tourisme auront des moteurs turbo en 2016.