La Chine a confirmé lundi la fin de mesures de soutien aux constructeurs automobiles étrangers, tandis que Pékin veut encourager ses constructeurs nationaux sur un marché dont la croissance a beaucoup ralenti.

Le retrait de ces mesures «prend effet aujourd'hui. C'est un décret du gouvernement qui a force de loi», a déclaré à l'AFP un responsable du bureau de l'information de la Commission nationale du développement et de la réforme (NDRC), l'agence de planification chinoise.

La Chine offrait jusqu'ici des droits de douane réduits pour des importations d'équipements dans le secteur automobile. La fin de ces avantages signifie une augmentation des coûts pour les constructeurs étrangers.

La décision du gouvernement chinois avait été annoncée fin décembre, alors que les ventes sur le premier marché automobile du monde n'ont progressé que de 2,5% l'an dernier, après avoir bondi de 32% en 2010 et de 46% en 2009.

L'annonce de Pékin n'a pas dans l'immédiat refroidi les ardeurs de Volkswagen, qui a annoncé début janvier la construction d'une nouvelle usine d'une capacité de 300 000 véhicules à Ningbo, dans l'est du pays, alors que le groupe allemand en possède déjà deux autres en cours de construction en Chine. Ces trois nouveaux sites doivent venir s'ajouter aux neuf que VW opère déjà en Chine avec ses partenaires locaux FAW et SAIC.

Également en janvier, le français Renault, l'un des seuls grands constructeurs mondiaux qui ne fait pas encore assembler de voitures en Chine, a annoncé par la voix de son patron Carlos Ghosn sa volonté de faire construire ses véhicules sur le premier marché mondial d'ici deux à quatre ans.

Les marques étrangères sont dominantes en Chine, avec environ 70% du marché, mais les constructeurs doivent s'associer à un partenaire chinois pour produire dans le pays.

Les constructeurs étrangers misent sur une poursuite de la croissance du marché chinois où le taux d'équipement en voitures des ménages reste très faible comparé aux pays développés, ainsi que sur le dynamisme de la deuxième économie mondiale, dont la croissance ralentit mais a encore dépassé 9% l'an dernier.