La lignée des Z est l'une des rares races de purs sangs qu'un constructeur japonais a jamais daigné nous offrir. La tradition remonte à 1970, l'année où Nissan (alors Datsun) lança la 240Z, un coupé confectionné dans les règles de l'art du grand tourisme avec son moteur à l'avant déposé au milieu d'un long museau et ses roues motrices à l'arrière. La dernière descendante, la 370Z, obéit aux mêmes conventions, en poussant ses qualités de sportive à un niveau inégalé en version Nismo.

SON DESIGN

La 370Z est à mon sens encore l'un des plus beaux coupés que l'on peut se procurer dans sa tranche de prix. Son design semble intemporel et nous fait oublier qu'il remonte à tout de même 2009. Cette variante Nismo ajoute des épices au mélange sans tomber dans l'indigeste qui était proposé par la version antérieure. Les modifications sont discrètes avec de fines lignes rouges, mais rappellent que nous sommes en présence d'une version différente. Seul bémol : les pots d'échappement, d'une grosseur caricaturale, surtout en comparaison à l'échappement lui-même.

PHOTO FOURNIE PAR NISSAN

À BORD

Tout est centré autour du poste de pilotage. Des sièges Recaro très enveloppants jusqu'au volant de petite dimension en partie enveloppé d'Alcantara en passant par le levier de vitesses parfaitement placé. L'assemblage est rigoureux, on n'entend aucun craquement ou bruit indésirable malgré la fermeté des suspensions. Les matériaux choisis sont aussi de bonne qualité. On doit cependant déplorer le fait que le volant ne soit pas télescopique, et le manque de volume du coffre arrière ainsi que les petits espaces de rangement nous forcent à voyager très léger. La présentation vieillotte des trois cadrans aurait également pu être revue.

PHOTO FOURNIE PAR NISSAN

SOUS LE CAPOT

Pour cette variante Nismo, Nissan a injecté 18 chevaux dans le V6 de 3,7 L de la 370Z. Ce gain de puissance le pousse à 350 ch et n'est pas réellement tangible en comparaison à la version régulière. Sans être du dernier cri, ce moteur appuie cette 370Z avec un certain aplomb, pourvu qu'on le pousse plus haut que les 4000 tr/min. Son empressement apparaît alors en escalade jusqu'au régime maximal de 7500 tr/min. La transmission manuelle fait un boulot acceptable, mais n'a pas le levier le plus précis ni l'embrayage le plus permissif.

PHOTO FOURNIE PAR NISSAN

DERRIÈRE LE VOLANT

C'est un vrai festin auquel nous convie Nissan. Cette 370Z Nismo est d'une expressivité extraordinaire, semblable à une Subaru BRZ, mais poussée à un échelon supérieur. La direction est télépathique et est d'une fermeté qui permet d'apprécier toutes ses nuances. Lorsqu'on accélère le tempo, on découvre un aspect neutre désarmant. On a beau la brusquer, elle acquiesce avec élégance. Cette voiture a été faite pour être conduite et c'est palpable. Du grand art, mais servi de manière brute, comme nous le rappellent certaines sections plus ou moins carrossables de notre réseau routier.

PHOTO FOURNIE PAR NISSAN

LES TECHNOLOGIES EMBARQUÉES

La 370Z profite d'un système d'infodivertissement très semblable à ce qu'on retrouve dans plusieurs produits Infiniti. Il combine un écran tactile à une molette déposée tout juste en face de celui-ci. Sans être le plus moderne, il n'est pas trop complexe et offre une présentation lisible. Le système audio Bose fait encore là de l'excellent travail. On entend cependant en forte accélération un son de moteur simulé très synthétique sortir des haut-parleurs qui gâche un peu le plaisir.

PHOTO FOURNIE PAR NISSAN

VERDICT

Cette 370Z est une voiture d'exception, dans le sens qu'elle offre une expérience de conduite d'une rare pureté. Elle est le prolongement logique de la version de série qui, malgré ses compétences indéniables, n'atteint pas cette grande symbiose que propose la 370Z Nismo. Bref, un véhicule qui est tout sauf pratique, mais qui vous rassasiera avec ses grandes qualités dynamiques et esthétiques. On ne peut également taire le fait que cette version Nismo vous permettra de sortir du lot tout en épargnant 10 000 $ par rapport à une Porsche Cayman de base.

PHOTO FOURNIE PAR NISSAN

OBSERVATIONS

> Glace arrière

La glace arrière est de très petite dimension et placé dans un angle très prononcé, ce qui la rend quasi inutilisable pour la visibilité, chose qui s'empire lorsque la pluie se met de la partie. 

> Mauvaise insonorisation

Pour essayer de garder le poids le plus bas possible, Nissan semble avoir coupé sur l'insonorisation, un problème accentué par les pneus de haute performance assez bruyants.

> Accessibilité

La 370Z Nismo n'est évidemment pas un chef d'oeuvre d'accessibilité en raison de sa caisse qui est très basse.

> Puissance maximale très théorique

La puissance maximale du moteur de la 370Z Nismo est très théorique, car elle est développée seulement à 7400 tr/min, alors que le régime maximal est 7500 tr/min...

> Freinage

La 370Z Nismo dispose d'un système de freinage robuste dont les étriers à quatre pistons mordent à l'avant dans des disques de 14 po pour 2 pistons à l'arrière et 13,8 po de diamètre.