Le constructeur automobile japonais Nissan a annoncé mercredi qu'il allait rappeler plus d'un million de véhicules dans le monde, dont le plus gros aux États-Unis, pour un problème de logiciel risquant de désactiver les coussins gonflables.

«Nous estimons pour l'instant à un peu plus de 1,05 million le nombre de véhicules que nous rappelons dans le monde», a précisé à l'AFP un porte-parole, ajoutant que ce chiffre pourrait être revu à la hausse.

Le plus gros se fera aux États-Unis avec 989 701 véhicules, suivi du Canada (60 000), «un petit nombre» au Mexique et dans des pays qui utilisent les normes de sécurité américaine, a détaillé le porte-parole.

Les modèles concernés ont été fabriqués entre 2013 et 2014, a précisé Nissan dans une lettre adressée à l'agence américaine de la sécurité routière (NHTSA). On retrouve la dernière version de sa berline, la Nissan Altima, la Leaf, la Sentra, l'Infiniti (JX35 et Q50) et la Nissan Pathfinder.

Dans les véhicules affectés, le logiciel d'activation des coussins gonflables «peut incorrectement juger que le siège passager est vide, alors qu'il est occupé par un adulte», avertit Nissan.

Or si ce logiciel ne détecte pas la présence d'un adulte sur le siège passager, le coussin gonflable du passager avant risque de ne pas se déployer en cas d'accident, ajoute le constructeur automobile.

Cela pourrait accroître le risque de blessure grave, selon cette lettre qui précise que le rappel débutera mi-avril.

Le constructeur indique que deux accidents lui ont été signalés, au cours desquels les coussins gonflables ne se sont pas déployés.

Toutefois Nissan estime ne pas pouvoir en tirer des conclusions hâtives ne disposant pas encore de toutes les informations nécessaires.

Il explique avoir en outre reçu «plusieurs plaintes» de clients signalant que le voyant de leur coussin gonflable ne se serait pas allumé.

Ce rappel massif intervient au moment où le premier constructeur américain, General Motors, est l'objet d'une triple enquête des autorités américaines sur le rappel jugé tardif de 1,6 million de véhicules en Amérique du Nord (États-Unis, Mexique et Canada) pour un défaut de la clef de contact.

Ce problème a été lié à une trentaine d'accidents ayant causé 12 morts.