Véritable révolution dans l'industrie du taxi new-yorkais, le Nissan NV 200 a débarqué au salon de Montréal la semaine dernière. Après les célèbres Ford Crown Victoria jaunes qu'il a supplantés, les Toyota Camry et autres Chevrolet Malibu pourraient se faire damer le pion par ce fourgon dans les rues de la métropole.

Les traditionnelles berlines de Ford ont disparu du paysage new-yorkais, remplacées progressivement depuis l'automne par 13 000 fourgons japonais. Un contrat arraché au nez et à la barbe de Ford qui proposait un petit fourgon lui aussi, le Transit Connect.

Ce renouvellement de la flotte de taxis jaunes tend à faire des petits. Nissan - encore - a dévoilé en tout début d'année sa version de l'emblématique taxi noir londonien - un NV 200 modifié -, en réponse à Mercedes-Benz qui a sorti une version taxi de son Vito, véhicule commercial à l'origine.

Cette émulation se répercute jusque chez nous où Nissan a cru bon de dévoiler en primeur canadienne son NV 200 Taxi.

«À l'échelle mondiale, nous sommes très présents dans le marché des véhicules commerciaux. En Amérique du Nord, nous avons le NV cargo et le NV 200. Le taxi est une des versions que nous avons lancées initialement à New York. Maintenant, nous ciblons d'autres marchés», explique Tim Franklin, directeur principal Planification de produits chez Nissan Canada.

La présence de ce taxi au salon de Montréal est une étape de plus de franchie dans son processus de mise en marché. «Nous examinons actuellement la possibilité d'apporter la version taxi au Canada. Il est logique de prendre le véhicule version commerciale que nous avons là et d'en faire une telle version taxi», dit M. Franklin.

Nissan affirme que sa démarche à Montréal était «exploratoire». «Nous sommes encore en train de finaliser son arrivée au Canada, explique M. Franklin. Il s'agit de vendre un véhicule très particulier. Il y a des exigences différentes d'un marché à l'autre en matière de réglementation des taxis. C'est un véhicule un peu plus compliqué à vendre qu'un véhicule ordinaire. Pas plus compliqué ici qu'ailleurs, mais chaque marché a des exigences particulières pour un taxi. Nous sommes encore à finaliser tout ça, la confirmation de la demande, et vérifier si ce lancement de produit est pertinent.»

Ce taxi est un prolongement naturel de la gamme de véhicules commerciaux de Nissan. Rien de plus logique d'un point de vue stratégique. Le constructeur japonais sait pertinemment qu'il s'attaque à un marché de niche. Sans compter - sans vouloir faire de jeu de mots - que ce taxi véhicule une image de marque.

«Un taxi est un véhicule qui sillonne les rues, commente Tim Franklin. Les gens l'utilisent au centre-ville, on va à l'aéroport avec, etc. Il bénéficie d'une grande visibilité auprès des consommateurs. C'est donc une bonne représentation du constructeur Nissan et de la marque Nissan.»

Le constructeur japonais sortira d'ici cinq ans une version électrique, le e-NV 200, à l'échelle mondiale.