Le constructeur d'automobiles japonais Nissan a annoncé jeudi qu'il rappelait 841 000 voitures dans le monde en raison d'un problème de volant.

Ce rappel concerne des modèles Micra (appelés March sur certains marchés) et Cube produits au Japon et en Grande-Bretagne entre 2002 et 2006, a déclaré à l'AFP une porte-parole du groupe dont le français Renault est le premier actionnaire.

«Un boulon pourrait ne pas avoir été serré convenablement et, dans le pire des cas, ces voitures ne pourraient pas être conduites correctement», a-t-elle expliqué. «Nous allons régler ce problème de façon gratuite dans le respect des régulations de chaque pays.»

Nissan a vendu ces voitures en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique latine, mais aucun accident n'a été signalé à l'entreprise du fait de ce problème, a ajouté la porte-parole.

Début avril, les trois géants de l'automobile japonais (Toyota, Nissan et Honda) et le constructeur nippon Mazda avaient annoncé simultanément un rappel massif de véhicules dans le monde, atteignant 3,39 millions d'unités en cumulé.

Le problème venait d'un coussin gonflable potentiellement défectueux au niveau de la place passager avant, fabriqué par une entreprise tokyoïte et utilisé sur des véhicules assemblés entre 2000 et 2004.

D'autres rappels de dizaines voire de centaines de milliers de voitures par l'un ou l'autre des constructeurs nippons ont aussi été annoncés ces derniers mois.

Le caractère massif et simultané de ces rappels s'explique par la volonté des constructeurs de réduire leurs coûts, en utilisant les mêmes pièces pour un large éventail de véhicules. Avec ce type d'organisation, le moindre défaut sur un composant largement utilisé peut entraîner un énorme problème.

Les rappels de véhicules ne sont pas propres aux constructeurs japonais, mais ceux-ci sont particulièrement précautionneux depuis la série de mésaventures connue par Toyota entre septembre 2009 et février 2010.

Le premier constructeur mondial avait dû rappeler alors près de 9 millions de véhicules, majoritairement aux États-Unis, à cause de divers pépins techniques, notamment un problème de pédale d'accélérateur pouvant rester enfoncée.

De nombreuses poursuites judiciaires, toujours en cours, ont été intentées contre Toyota après des dizaines d'accidents liés à ces avaries techniques selon les plaignants. Fin 2012, le groupe avait annoncé le versement de 1,1 milliard de dollars pour indemniser les propriétaires américains qui ont vu la cote de leurs véhicules dégradée par ces rappels.