L'Outlander se refait une beauté et une santé. Cet utilitaire étrenne les codes esthétiques des Mitsubishi de demain. Cette nouvelle signature sera appliquée à l'ensemble de la gamme (à l'exception de l'i-Miev) dans les prochains mois.

Outre sa forme nouvelle, l'Outlander fait l'objet cette année d'une série de raffinements qui visent essentiellement à rendre son utilisation plus confortable, plus valorisante et plus fonctionnelle. Parmi les transformations apportées, soulignons qu'il est désormais possible d'obtenir un plancher de chargement bien plat de façon beaucoup plus aisée. En effet, il n'est plus nécessaire de retirer les appuie-têtes pour rabattre en deux temps, trois mouvements les dossiers et assises de la banquette arrière (ou médiane, selon la configuration de l'habitacle). Le coffre, toujours accessible par un hayon construit d'une seule pièce, ne se soulève pas en passant le pied sous le pare-chocs comme pour certains de ses concurrents, mais il a le mérite d'offrir un seuil de chargement d'une hauteur raisonnable.

Les places arrière s'avèrent spacieuses et modulables - il est possible d'incliner les dossiers et de faire coulisser les assises sur des rails. Naturellement, il est également possible de condamner en tout ou en partie ces places pour augmenter encore l'espace de chargement. Les sièges avant sont confortables, mais ils le seraient davantage s'ils offraient un meilleur support latéral. L'écran de navigation, toujours trop petit, est d'une utilisation facile.

Soucieux de gagner en compétitivité, Mitsubishi met beaucoup d'efforts à rendre la version quatre cylindres plus performante. Celle-ci adopte une boîte automatique à variation continue (CVT) comptant 8 rapports virtuels. Cette transmission vise bien sûr à améliorer la consommation de carburant. Le quatre-cylindres de 2,4 L est le seul à retenir, de série, les services de cette boîte. Le moteur V6, toujours offert et recherché pour sa capacité de charge (ou de remorquage), demeure pour sa part fidèle à une automatique à 6 rapports.

Pas très puissant, ce 2,4-litres a cependant l'avantage de mouvoir une caisse allégée de quelques kilogrammes supplémentaires cette année. Bien vu. Cela a très peu d'incidence sur les performances pures, mais contribue d'une manière plus importante aux qualités dynamiques de son châssis renforcé par endroits. Le rendement de ce groupe motopropulseur ne s'attire ni louange ni critique particulière. Il se contente d'exécuter correctement et, doit-on le préciser, plus discrètement son travail.

Peu importe la mécanique retenue, l'Outlander affiche une belle assurance en virages. La direction à assistance électrique manque de ressenti ou plutôt de linéarité. Ferme en position centrale, elle s'allège ensuite trop rapidement. Une question de réglage, sans l'ombre d'un doute. En revanche, saluons le diamètre de braquage étonnamment court de ce véhicule, qui facilite grandement les manoeuvres dans les espaces restreints.

Ensuite, sur une note plus positive encore, on retient la qualité de l'amortissement et, surtout, l'insonorisation de l'habitacle, nettement supérieure à celle du modèle de l'an dernier.

Utilitaire honnête offrant de surcroît une garantie généreuse, l'Outlander corrige plusieurs lacunes observées lors du renouvellement de ce modèle reconnu pour sa fiabilité.