Maserati a choisi le salon de Toronto, qui s'est terminé la semaine dernière, pour présenter sa Ghibli en première canadienne. Ce nouveau modèle, récemment mis en vedette dans une très coûteuse pub du Super Bowl, a la lourde tâche de démarrer une nouvelle stratégie de démocratisation. La marque veut accroître ses ventes annuelles de 15 400 en 2013 jusqu'au seuil des 50 000 unités d'ici 2015.

N'allez cependant pas croire que la firme au trident veuille devenir un constructeur généraliste pour autant. La Ghibli, qui agit maintenant comme modèle d'entrée de gamme, coûtera quand même au minimum 75 800$, ce qui la place en porte-à-faux entre les berlines intermédiaires de luxe et les grandes berlines de luxe. Pour ce prix, vous obtenez une voiture de 5 cm plus longue qu'une Audi A6 mue par un V6 à injection directe gavé par deux turbocompresseurs à faible inertie.

De ce moteur d'à peine 3 L assemblé par Ferrari, Maserati extrait 345 ch pour la version à propulsion. Pour la Ghibli S Q4, cette puissance augmente à 404 ch pour entraîner un rouage intégral favorisant le train arrière. Le constructeur affirme qu'il peut envoyer jusqu'à 50% du couple à l'avant, mais va généralement se contenter d'une distribution 35/75 en cas de perte d'adhérence. Une transmission automatique à huit rapports confectionnée par le sous-traitant allemand ZF module l'échange.

Plus courte et disposant de voies plus larges que la Quattroporte, la Ghibli est toutefois plutôt lourde avec un poids variant de 1811 à 1871 kg, une différence somme toute mineure en comparaison avec les 1900 kg de la grande berline phare de la marque. Son châssis, en grande partie composé d'acier, peut l'expliquer, tout comme sa carrosserie qui n'utilise l'aluminium que pour ses portières et le capot.

Le modèle est actuellement en vente dans les quatre concessionnaires canadiens de la marque.