La marque sud-coréenne Kia étudie sérieusement la possibilité d'offrir d'ici un an une voiture sport sur le marché canadien.

L'information, confirmée par Kia Canada à La Presse, fait état de la mise en marché d'un coupé-berline largement inspiré du concept GT, présenté au salon de Francfort en 2011.

Le modèle commercialisé respecterait également les caractéristiques mécaniques de la séduisante étude de style dessinée sous la direction du designer Peter Schreyer. On aurait donc droit à une mécanique turbocompressée, un V6 de 3,3 L, capable de produire 393 ch. Cette motorisation serait déposée sur un châssis à propulsion (roues motrices à l'arrière). La transmission intégrale n'est pour l'instant pas dans les plans.

Kia envisage aussi en parallèle l'intégration à sa famille d'un coupé sport partageant plusieurs éléments mécaniques avec la Hyundai Genesis Coupé.

La dictature de l'image



Ces projets traduisent évidemment un désir de Kia de se modeler une nouvelle image, plus dynamique. De concert avec le développement de son volet course automobile et une bonne présence au SEMA Show à Las Vegas - l'arrêt annuel des fabricants de pièces de performance et de personnalisation - Kia veut maintenant s'émanciper avec son portfolio.

Malgré des années de progression soutenue de la qualité de ses produits, le manufacturier traîne toujours un boulet, celui d'une perception des consommateurs encore mitigée. Un sondage préparé par la firme américaine ALG plus tôt cette année plaçait la marque bonne avant-dernière (en excluant Suzuki) dans le palmarès des constructeurs généralistes classés selon la perception de la qualité de leurs produits.

Cette mauvaise performance est attribuable au départ boiteux du constructeur en Amérique du Nord, d'abord aux États-Unis en 1994 et ensuite au Canada en 1999. Hyundai, actionnaire majoritaire dans Kia depuis la fin de 1998, a joué un grand rôle dans le redressement de la barque qui était à l'époque carrément en perdition. La marque possède aujourd'hui 34% de Kia.