Lors de l'année 2013, 41,6% des Jeep vendus au Canada étaient des Wrangler. Cette donnée dégage l'évidente importance du modèle du point de vue du volume de vente, mais il y a plus. Le Wrangler est, pour les aficionados, le dernier Jeep authentique, voire le dernier vrai baroudeur avec la disparition prochaine du Toyota FJ Cruiser. Automotive News a appris qu'il restera - en partie - fidèle à ce mandat.

Contrairement à certaines rumeurs avancées plus tôt cette année, la prochaine cuvée du Wrangler devrait finalement être construite sur un châssis en échelle. Cette configuration, en voie de disparition, est encore employée par les camionnettes et certains fourgons. Elle se définit sommairement par une carrosserie boulonnée sur un châssis, en opposition à une plateforme monocoque qui se caractérise par une carrosserie formant un tout avec le châssis.

Les changements les plus importants concerneraient surtout les matériaux employés. Afin de diminuer la grande soif du Wrangler, Chrysler étudie la possibilité d'utiliser de l'aluminium dans la confection de sa carrosserie. Ceci ne constituerait néanmoins pas un cas d'espèce. Ford a récemment fait le virage aluminium avec son dernier F-150, une diète qui lui a fait larguer 328 kg.

Vous en doutez bien, un tel changement technique ne se fait pas en criant ciseau. Automotive News rapporte que l'usine d'assemblage de Toledo en Ohio, qui assemble des Jeep depuis 1981, devra fera l'objet de coûteuses modifications afin d'assurer la fabrication de la nouvelle carrosserie en aluminium. La ville de Toledo a d'ailleurs acheté 32 acres de terres près de l'usine en vue d'un agrandissement.

Prévu pour 2017, ce nouveau Wrangler est évidemment annoncé comme étant supérieur à la génération actuelle. Le constructeur a déclaré qu'il porte une attention particulière à la rigidité de son châssis, un atout important en conduite hors route. Il est trop tôt pour pondérer les changements mécaniques, mais une transition vers une boîte à huit rapports semble incontournable.