La Genesis est un modèle, bientôt elle sera une marque. Le constructeur en a fait d'ailleurs récemment l'annonce. Conséquemment, la berline Genesis actuelle sera donc à très court terme rebaptisée d'un code alphanumérique (vraisemblablement G70 ou G80).

Nouvelle appellation, mais l'auto demeure la même. Et personne ne s'en plaindra puisque cette seconde mouture comporte, contrairement à l'ensemble de ses rivales, un rouage intégral de série. Commercialisé sous le nom HTRAC, ce dispositif permet à la Genesis d'offrir un comportement plus assuré sur la neige, et ce, peu importe la mécanique retenue.

À ce chapitre, Hyundai propose le choix entre un V8 de 5 litres et un V6 de 3,8 litres. Des deux, le V6 a notre préférence, car plus économique à l'achat comme à l'usage. De plus, la version V6 offre un comportement plus agile. Plus légère et bénéficiant d'une répartition du poids plus équilibrée, la V6 se révèle plus joueuse et plus agréable à conduire sportivement. La V8? Son moteur pèse lourd sur le museau de la Genesis, qui «s'écrase» devant les courbes trop prononcées. Elle affiche alors un comportement plus empesé.

La rigidité affichée par le châssis combinée aux réglages de la suspension réalisés par Lotus Engineering limite les mouvements de caisse et procure à cette Hyundai une efficacité étonnante. Sur les voies rapides, les deux tonnes de la Genesis s'évanouissent miraculeusement et l'on glisse sur l'asphalte dans un silence de cathédrale que vient à peine troubler le léger sifflement aérodynamique des rétroviseurs. La boîte de vitesses automatique est une merveille de douceur, alors que le freinage se montre ferme et progressif.

Même si elle n'innove en rien, la Genesis dégage tout de même une impression d'opulence: finition superbe, sièges qui ne manquent pas de moelleux, liste d'accessoires presque infinie, mais pas forcément tous de série. En effet, trois «habillages» figurent au catalogue de la version V6, alors que la V8 n'a que des tapis protecteurs toutes saisons à proposer. L'important à retenir, et c'est indéniable, c'est que la Genesis se vend plusieurs milliers de dollars de moins que l'ensemble de ses rivales.

Confortable et décorée avec goût, la Genesis nous fait oublier d'où elle vient. À ces qualités, il convient d'ajouter une habitabilité remarquable et un vaste coffre. Le tableau de bord, de consultation facile, enchâsse un écran de taille impressionnante (9,2 pouces), une chaîne audio de 900 watts et un toit panoramique qui ensoleille l'habitacle comme pas un. À quelques boutons près, l'ergonomie des commandes est sans faille.