En plus du titre de « voiture de l'année » décerné en 2012 à la berline Hyundai Elantra, ce modèle a bien failli décrocher celui de la voiture la plus vendue au Canada. En effet, il s'en est fallu de peu pour que cette berline sous-compacte batte sa grande rivale, la Honda Civic au « box office ». Il ne faut donc pas se surprendre que le constructeur coréen ait décidé de capitaliser sur le succès de l'Elantra en ajoutant deux autres modèles à la gamme, un coupé 2 portes et une version GT. Cette dernière est de loin la plus intéressante puisqu'elle est dérivée de la i30, une Hyundai commercialisée en Europe. Ce passage par le vieux continent lui a permis d'acquérir de belles manières, spécialement en matière de comportement routier. Comme le répète Hyundai à 3 reprises en 11 lignes, la GT se démarque par sa conduite à l'européenne.

Il s'agit principalement d'une berline 5 portes à hayon qui prend la relève de la familiale Touring. Certains regretteront la disparition de cette dernière qui était l'une des rares familiales sur le marché. Sa remplaçante n'est toutefois pas la dernière venue. Elle a notamment été mise au point pour plaire à une clientèle plus soucieuse de tenue de route que de confort. Le châssis a été solidifié par l'utilisation d'un acier à haute résistance qui élimine l'effet de torsion en virage. Même la direction est électroniquement réglable sur 3 positions : confort, normal et sport. La suspension ne s'en laisse pas imposer avec ses amortisseurs Sachs et des ressorts plus fermes que sur les autres versions de l'Elantra.  Bref, cette GT se démarque de ses consoeurs par sa forte saveur européenne.

Championne de l'habitabilité

Esthétiquement parlant, elle reprend le thème populaire qui a fait le succès de la Mazda 3 Sport et que Lexus a même calqué avec la CT 200h. Pas surprenant que ses cibles soient justement la Mazda 3 à laquelle s'ajoute la Ford Focus et la Toyota Matrix. Comme il faut être bien outillé pour faire face à de telles concurrentes, la Hyundai GT propose un vaste éventail d'accessoires facultatifs rarement vus dans une voiture de ce prix et de cette catégorie. Pour n'en nommer que quelques-uns, citons le répartiteur de puissance du freinage, un système de stabilité, des jantes de 17 pouces, un capteur de proximité (le fameux bip à l'approche d'un obstacle), la première caméra de recul dissimulée sous l'emblème de la voiture (à l'épreuve des salissures), un coffre à gants réfrigéré et un écran tactile pour le programme de navigation par satellite. Ajoutons à cette liste,  sans frais supplémentaires, des atouts comme le plus grand volume intérieur de sa catégorie, un coefficient de pénétration dans l'air de 0,30  qui n'est battu que par la Mazda 3 avec une cote de 0,29. Au plan de l'habitabilité, la GT est pratiquement aussi spacieuse que des voitures de plus grand format comme la Subaru Impreza avec un total de 1444 litres d'espace une fois la banquette arrière rabattue. Difficile de trouver mieux!

Peu gourmande

En plus d'une mécanique assez sobre, la GT peut compter sur un régime minceur qui lui a permis d'abaisser son poids à 1245 kg, soit, encore là, la meilleure cote de sa catégorie.

Cette légèreté n'est pas tout à fait suffisante cependant pour compenser la modicité de la puissance du moteur, un petit 4 cyl. de 1,8 litre à bloc et culasse en aluminium dont on peut extraire les 148 chevaux annoncés qu'en poussant le régime à un niveau qui agresse les tympans. Paradoxalement, ce même 4 cylindres est un parangon de quiétude lorsqu'il tourne au ralenti. Il vous arrivera sûrement de tourner la clé de contact pour vous rendre compte que le moteur tournait déjà. Pour en finir sous le capot, parions que le moteur turbo que l'on trouve dans la Sonata ou le  Veloster se glissera très bientôt entre les deux roues avants motrices de la GT.

La lassitude du moteur actuel est d'autant plus sensible que les rapports de la boîte de vitesses manuelle à 6 rapports  sont extrêmement longs, ce qui diminue certes la consommation tout en pénalisant les performances. Avant qu'un moteur plus costaud fasse son apparition, les acheteurs auraient intérêt à porter leur choix sur la transmission automatique, également à six rapports. Les chiffres fournis par Hyundai ne montrent qu'un petit dixième de différence dans la consommation sur route de la GT, soit 4,9 litres aux 100 avec la boîte mécanique et 5 litres avec la version sans embrayage. Ces données, nous ne le répéterons jamais assez, sont des valeurs optimales à peu près impossibles à dupliquer en conduite réelle. Une moyenne ville et route de 6,7 litres aux 100 km se rapproche davantage de ce à quoi on peut s'attendre.





Gare aux nids-de-poule

Le comportement routier est fortement tributaire de l'état du revêtement. Sur des chemins en bon état, le roulis est bien pris en charge et la GT réussit à filtrer toutes ces vibrations, ces bruits et cette rudesse souvent associés à des petites voitures. On ressent au volant une belle impression de solidité qui découle d'un châssis rigide faisant usage d'un acier à haute résistance. Si la route se dégrade, notre Hyundai GT perd de sa superbe et manifeste une instabilité désagréable. Des réglages plus souples pourraient sans aucun doute régler ce petit inconvénient. Avec 4 disques, le freinage est magnifiquement pris en charge alors que la direction ne permet pas de percevoir la différence entre les trois réglages proposés.

À l'intérieur, la GT saura plaire aux acheteurs en quête des dernières technologies, dont un écran tactile pour le GPS, des prises pour tout ce qui facilite la communication. Les sièges paraissent plus confortables que dans la berline et on dénote la présence de 7 coussins gonflables, dont l'un pour les genoux côté conducteur. Si ce modèle possède le plus vaste intérieur de la classe, on doit souligner que le magnifique toit panorama qui procure du soleil aux occupants des places arrière obligera ces derniers à bien se caler dans leur siège pour éviter de se frotter la tête dans le pavillon.

L'autre nouveau modèle du clan Elantra est un coupé 2 portes dont il y a peu à dire tellement il est une copie conforme de la berline. À part l'absence de portes arrière, on est donc en territoire connu. Encore une fois, Hyundai soigne le rapport qualité/prix de son offre et c'est sans aucun doute ce qui lui a permis de connaître un tel succès sur notre marché.

Photo Jacques Duval, collaboration spéciale

Un tableau de bord familier que celui des Elantra 2013 de Hyundai.

Photo Jacques Duval, collaboration spéciale

Cette version coupé 2 portes de l'Elantra est absolument identique à la berline si l'on fait exception de l'absence de portes arrière.