Le constructeur automobile américain General Motors a annoncé jeudi un bénéfice divisé par trois sur un an au premier trimestre à cause d'une perte en Europe mais nettement supérieur aux prévisions de Wall Street, assorti de ventes en légère hausse.

Le bénéfice net part du groupe est ressorti à 1,0 milliard de dollars contre 3,15 milliards un un plus tôt, soit 93 cents par action hors éléments exceptionnels, alors que les analystes tablaient en moyenne sur 85 cents.

Les éléments exceptionnels comprenaient notamment une dépréciation d'actifs intangibles de 590 millions de dollars pour l'Europe et de 22 millions de dollars pour l'Asie.

Le chiffre d'affaires a progressé de 4,4% à 37,8 milliards de dollars, plus qu'attendu (37,59 milliards).

«La reprise économique aux États-Unis, une demande record pour les véhicules GM en Chine et la croissance mondiale de la marque Chevrolet ont aidé à générer de solides résultats», a commenté le PDG Dan Akerson.

«Les nouveaux produits commencent à faire la différence en Amérique du Sud mais il reste beaucoup à faire en Europe. Nous allons continuer à travailler à la fois sur le chiffre d'affaires et les opportunités de coûts jusqu'à ce que nous ayons porté GM à des niveaux compétitifs de rentabilité», a-t-il ajouté.

En Amérique du Nord, le premier constructeur mondial a dégagé un bénéfice ajusté de 1,7 milliard de dollars, y compris des coûts de restructuration de 100 millions de dollars.

En Europe, le groupe a essuyé une perte de 256 millions de dollars alors qu'il avait gagné 5 millions de dollars un an plus tôt.

Il ne faut pas attendre de mesures radicales en Europe mais «une série d'avancées, ce sera graduel», a affirmé le directeur financier Dan Amman, interrogé sur la chaîne CNBC, alors que certains craignent des fermetures d'usines dans la filiale Opel-Vauxhall.

Il a ajouté qu'il était encore «trop tôt pour dire» si le pire avait été atteint en Europe pour l'économie et pour GM, et s'est refusé à dire si le groupe redeviendrait rentable cette année.

La division asiatique a vu son résultat reculer de 10% sur un an à 529 millions de dollars et celle d'Amérique du Sud de 8% à 83 millions de dollars.

En revanche la filiale financière a vu son bénéfice bondir de 39% à 181 millions de dollars.

Le constructeur phare de Detroit a terminé les trois premiers mois de l'année avec des liquidités liées à son activité automobile de 31,5 milliards de dollars, quasiment stables sur un an.

Il table sur des deuxième et troisième trimestres «comparables au premier trimestre, à cause de périodes de carence pour maintenance dans les usines qui produisent des véhicules lourds».

Après avoir démarré en hausse, l'action est tombée en territoire négatif et perdait 0,74% à 22,76 dollars lors des échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance officielle.