La directrice générale de General Motors, Mary Barra, sera de nouveau auditionnée par le Congrès américain le 18 juin prochain sur l'affaire des rappels tardifs de véhicules associés à au moins 13 morts, a-t-on appris mercredi auprès du constructeur.

Mme Barra et l'ancien procureur Anton Valukas, auteur d'un rapport d'enquête interne commandé par le constructeur automobile sur cette affaire qui empoisonne GM depuis mi-février, seront entendus par une commission de la Chambre des Représentants, a précisé un porte-parole.

Ils seront interrogés sur ce rapport de plus de 300 pages, qui rejette la faute sur un petit nombre de salariés jugés négligents et incompétents, dont 15 ont été licenciés.

Mais des élus américains se sont étonnés que le rapport dédouane complètement toute la direction de GM.

«Nous allons confronter les conclusions de GM à ce que nous savons désormais de notre côté sur cette affaire», avait indiqué la semaine dernière l'élu républicain de Pennsylvanie Tim Murphy.

GM a rappelé en février, 10 ans après la détection d'un défaut dans le commutateur d'allumage empêchant les coussins gonflables de se déployer, 2,6 millions de Chevrolet Cobalt, Saturn Ion et Sky, Pontiac 5 et Solstice produites entre 2003 et 2011.

Ce problème est associé à 54 accidents et à au moins 13 décès, selon un décompte du constructeur.

Dans ce dossier, les autorités américaines ont infligé le 16 mai à GM une amende civile «record» de 35 millions de dollars, la plus importante autorisée dans ces procédures.

Des enquêtes du département de la Justice, du gendarme des marchés financiers, la SEC, et du Congrès sont encore en cours.

Mme Barra, qui a pris les rênes de GM le 15 janvier, a déjà été entendue le 1er avril par les parlementaires américains sur cette affaire. Elle avait affirmé alors n'avoir été mise au courant du défaut qu'en décembre dernier.