«On peut prendre une situation potentiellement négative et la transformer en quelque chose de bénéfique si l'on s'y prend correctement.»

Voilà comment la présidente de Ford Canada, Dianne Craig, a relativisé l'impact des plus récents rappels qui ont touché l'Escape, le populaire VUS compact du constructeur américain. En décembre, Ford a rappelé tous les Escape équipés du moteur EcoBoost de 1,6 litre à cause d'un problème de surchauffe. Heureusement, une simple reconfiguration logicielle a permis de régler le bobo. Il s'agissait toutefois d'un quatrième rappel pour le véhicule dévoilé en juin dernier.

«On peut se questionner à savoir si nous n'aurions pas dû attendre un peu plus longtemps avant de dévoiler certains véhicules ou certaines technologies, a reconnu Mme Craig en entrevue au salon de Detroit. Mais, avec le recul, nous sommes heureux d'avoir agi comme nous l'avons fait. La technologie est l'un des piliers sur lesquels notre entreprise a été construite, et nous devons demeurer devant de nos compétiteurs. Si en cours de route on apprend certaines choses, mais que l'on demeure malgré tout en tête, je crois qu'il s'agit là de la meilleure stratégie.»

En effet, à la lumière du fait que l'Escape occupe confortablement le premier rang de sa catégorie au pays, Ford n'a pas semblé trop affecté par ces rappels successifs. «Nous aurions pu attendre et faire les réparations lors d'entretiens réguliers, mais ce n'est pas notre façon de faire, a affirmé Mme Craig. Une entreprise qui existe depuis 110 ans telle que la nôtre ne peut pas se défiler.

«Nous nous devons de prendre les bonnes décisions, a poursuivi la présidente, en poste depuis novembre 2011. Même si c'est ardu, on doit faire ce que l'on attend de nous. Quand nous identifions un problème, nous devons l'indiquer à nos clients et nous devons trouver la solution. Heureusement, nous avons rapidement réglé les problèmes de l'Escape, et nos clients en ont fait peu de cas.»