Le groupe automobile italien Fiat a annoncé mardi la signature d'une lettre d'intention avec la banque semi-publique russe Sberbank qui doit financer son projet de production de véhicules en Russie et avoir une part de 20% dans leur coentreprise locale.

«Fiat et Sberbank ont signé une lettre d'intention pour la production et la distribution de voitures et de véhicules utilitaires légers en Russie», a indiqué le groupe italien dans un communiqué.

«La banque russe entend financer le projet et acquérir en outre une part de 20% dans la coentreprise», a ajouté Fiat.

L'objectif du groupe italien est de produire 120 000 véhicules par an. L'investissement maximum est estimé à 850 millions d'euros.

«La gamme de produits devrait se baser sur des véhicules Jeep et pourrait s'élargir dans un deuxième temps pour inclure d'autres modèles et moteurs qui seront produits et assemblés sur place», a encore indiqué Fiat en ajoutant que son partenaire américain Chrysler, dont il détient 58,5%, pourrait lui aussi «participer au projet comme investisseur et concéder la licence pour la production de certains de ses modèles».

Le projet de Fiat prévoit la construction d'une usine qui devrait se situer dans la région de Saint-Pétersbourg ainsi que l'assemblage dans une usine du groupe russe ZIL (Zavod Imeni Likhachova) à Moscou.

La finalisation de cet accord est prévue au cours du premier semestre 2012.

Après l'annonce de sa rupture avec le russe Sollers qui avait finalement préféré s'allier avec l'américain Ford, Fiat avait présenté en février 2011 aux autorités russes son projet pour produire jusqu'à 300 000 voitures par an dans le pays.

Un projet qui a été depuis redimensionné à 120 000 véhicules par an, les autorités russes et Fiat le jugeant finalement irréaliste, comme l'avait indiqué en juin un responsable du ministère russe du Développement économique.

Avec Sollers, Fiat s'était fixé un objectif encore plus ambitieux de 500 000 voitures par an d'ici 2016.

Fiat et Chrysler, qui sont très présents en Europe, Brésil, et Amérique du Nord, misent sur les pays émergents comme la Russie ou la Chine pour tenir leur pari de devenir un constructeur de premier plan d'ici 2014 en produisant 6 millions de véhicules contre environ 4 millions actuellement.