Le PDG du holding familial FFP, Robert Peugeot, a assuré lundi au quotidien économique français Les Échos que la famille, qui détient 12,23 % du capital du groupe, soutiendrait toute nouvelle acquisition qui pourrait être réalisée par le groupe à l'avenir.

« Nous avons soutenu dès le départ le projet Opel. Si une autre occasion se présente, ce n'est pas nous qui freinerons», a déclaré M. Peugeot, ajoutant que le PDG de PSA Carlos Tavares est au courant de ce soutien.

M. Tavares avait confirmé lors du salon de Genève, au début du mois, que PSA étudierait d'éventuelles opportunités d'alliances ou de fusion avec des concurrents, n'écartant pas l'option d'un rachat de Fiat-Chrysler (FCA). Le président de FCA, Mike Manley, s'est dit ouvert à tout projet de fusion ou d'alliance au début de mars et l'agence de presse Bloomberg rapporte que des pourparlers préliminaires auraient été engagés.

PSA, qui comprenait déjà les marques Peugeot, Citroën et DS, est rentable et a réalisé des ventes mondiales record en 2018, grâce à l'intégration des marques Opel et Vauxhall achetées à GM à l'été 2017. Le groupe a vendu 3,88 millions de véhicules vendus en 2018 malgré l'abandon de l'Iran après l'embargo imposé par les États-Unis et une forte baisse des ventes sur le marché chinois.

Pour Peugeot, une voie accélérée pour revenir aux États-Unis ?

PSA a affiché l'année écoulée une rentabilité opérationnelle parmi les meilleures de l'industrie et des bénéfices records, au terme d'un redressement entamé en 2017 après avoir frôlé la faillite.

« L'opération Opel est une réussite exceptionnelle, on ne pensait pas que le redressement pouvait être aussi rapide », a d'ailleurs estimé Robert Peugeot.

« Tout est ouvert, si on gagne de l'argent, on peut rester maître de son avenir, on peut rêver de tout », avait alors déclaré M. Tavares, précisant toutefois que le groupe n'était « pas particulièrement » en recherche active de partenaire.

Le quotidien Detroit News a rapporté le 8 mars que l'italo-amériaine FCA était réceptive aux avances du Français PSA, mais qu'elle explore aussi d'autres possibilités, notamment avec GM et Jaguar-Land Rover.

L'acquisition d'un groupe tel que FCA permettrait cependant à PSA d'accélérer son retour sur le marché américain, sur lequel il ambitionne de revenir dans les prochaines années, la marque Chrysler y disposant d'une forte présence.

Avec La Presse

PHOTO JEEP

Le faciès reconnaissable de Jeep, sur la calandre d'un Wrangler.