Le renouvellement du portefeuille de modèles d'Acura se poursuit. Douze mois après le dévoilement des ILX et RDX, au tour de la RLX de prendre le relais de la RL au sommet de la gamme. La succession ne s'annonce guère difficile, la RL ayant connu une carrière plutôt confidentielle en raison de son manque de compétitivité par rapport à ses rivales. En effet, la clientèle - américaine surtout - reproche à la RL son refus de soulever son capot à un moteur plus puissant, ses dimensions intérieures étriquées et son prix en inadéquation avec la perception que les consommateurs avaient de la marque.

La direction d'Acura a soupesé chacun de ces éléments avant d'ordonner la mise en chantier de cette nouvelle génération. Le résultat parle de lui-même. Sans être beaucoup plus longue que sa devancière, la RLX repose cependant sur un empattement plus étendu pour ménager plus d'espace aux occupants des places arrière.

Les dimensions intérieures progressent alors que la cylindrée du moteur, elle, recule. Pourtant, le V6 de 3,5 litres qui l'anime désormais est plus puissant que le 3,7-litres (300 chevaux et 267 lb-pi) de la précédente mouture. Grâce à l'injection directe et à plusieurs autres raffinements, le 3,5 développe 310 chevaux et 272 livres-pied de couple. Selon les motoristes d'Acura, 90% du couple est offert entre 2000 et 6000 tours/minute, ce qui devrait se traduire par un moteur extrêmement souple d'utilisation.

Outre la performance pure, les efforts ont également porté sur la réduction de la consommation et des émanations polluantes. Pour atteindre les objectifs qu'ils s'étaient fixés, les ingénieurs ont intégré à la RLX un dispositif de coupe automatique à l'arrêt et réduit le poids du véhicule d'une cinquantaine de kilogrammes. Il s'agit là d'une prouesse considérant l'augmentation substantielle des équipements de confort et de sécurité dont bénéficie ce modèle. À ce sujet, cette berline haut de gamme propose un système à quatre roues directrices, un autre qui veille à surveiller les angles morts et un autre encore qui prévient les collisions frontales, pour ne nommer que ces trois-là.

Comme ses descendants, la RLX reprend sensiblement la même architecture d'un modèle existant (Legend) dans le groupe Honda. Elle y est d'ailleurs assemblée à ses côtés à l'usine de Saitama. Dans sa configuration de base, cette Acura est entraînée par ses roues avant seulement (traction). En revanche, dans la foulée de son lancement prévu au printemps, une autre, à quatre roues motrices cette fois, intégrera le catalogue. Celle-ci aura en plus la particularité d'être hybride.

La venue de la RLX coïncidera vraisemblablement avec la sortie du futur MDX. La version conceptuelle de ce multisegment sera d'ailleurs dévoilée en avant-première canadienne à Montréal. Ce MDX inaugurera, dit-on, la nouvelle signature esthétique d'Acura, appelée Aero Sculpture. Selon certaines sources, la MDX proposera plus de dégagement à bord - notamment pour les occupants de la troisième rangée de sièges - et, comme la RLX, inscrira une variante hybride (mi-essence mi-électrique) à son catalogue.

Et la NSX, elle? Pas avant l'an prochain. Patience!