Les coussins défectueux de l'équipementier japonais Takata ont vraisemblablement fait un huitième mort aux États-Unis où les rappels de véhicules concernés se sont récemment accélérés, a indiqué mercredi l'agence américaine de la sécurité routière (NHTSA).

«Malheureusement, nous devons signaler que la NHTSA a été informée d'un huitième décès aux États-Unis qui semble lié à l'explosion d'un gonfleur de coussin gonflable installé côté conducteur», a indiqué le porte-parole de l'agence, Gordon Trowbridge, lors d'une conférence téléphonique.

Les soupçons de l'agence fédérale concernent la mort d'un jeune homme âgé de moins de 21 ans qui a péri dans un accident de voiture en juillet à Pittsburgh à bord d'une Honda Accord modèle 2001 qui «faisait l'objet d'un rappel», a ajouté le porte-parole.

L'agence a «provisoirement conclu» que ce décès était lié à un coussin gonflable Takata et va inspecter le véhicule pour «confirmer» ce résultat préliminaire, a indiqué M. Trowbridge.

«Cela explique pourquoi nous travaillons si dur pour faire disparaître ces gonfleurs des routes», a-t-il ajouté.

Il s'agirait, au niveau mondial, du neuvième décès imputable à des coussins gonflables Takata.

Depuis plusieurs mois, le groupe nippon est au coeur d'un vaste scandale international en raison de ses gonfleurs de coussins gonflables qui explosent même en cas de collision mineure, projetant alors des fragments de métal et de plastique sur le conducteur ou le passager.

Seulement aux États-Unis, 19 millions de voitures font l'objet de rappels aux fins de réparation, dont le rythme s'est «accéléré», selon le porte-parole.

Au niveau national, le taux de réparation des véhicules rappelés s'élevaient début décembre à 27,3%, a-t-il indiqué, exhortant les automobilistes à ramener leurs véhicules au garage le plus vite.

«Tous les jours, un gonfleur qui reste en place dans un véhicule est synonyme de risques accrus pour la sécurité publique», a estimé M. Trowbridge.

«Il y a encore des voitures sous rappel dont les pièces détachées nécessaires à sa réparation sont disponibles mais qui doivent encore être réparées», a déploré le porte-parole.

Au début de novembre, Takata a écopé d'une amende civile sans précédent de 200 millions de dollars aux États-Unis, dont 130 avec sursis, et s'est engagé à prendre plusieurs mesures pour changer ses pratiques.

Pour en vérifier le suivi, un auditeur indépendant, l'ancien procureur John Buretta, vient d'être désigné et informera régulièrement la NHTSA, a indiqué M. Trowbridge.