La chancelière Angela Merkel a défendu jeudi l'industrie automobile allemande, qui tente d'éviter des normes environnementales européennes trop contraignantes, en inaugurant le salon de l'automobile à Francfort, à dix jours des législatives.

Mme Merkel qui soutient les constructeurs allemands dans leur bataille pour faire modifier un texte en préparation réglementant les émissions de CO2 en Europe, a appelé à trouver «un équilibre raisonnable» entre la protection de l'environnement et les intérêts économiques.

En terme de consommation et d'émissions polluantes, «beaucoup a été fait depuis (...) deux ans», a-t-elle affirmé. «Les constructeurs allemands proposent maintenant des véhicules qui sont plus efficaces et plus économes que jamais et nous pouvons donc dire que la direction est la bonne», a-t-elle ajouté.

«Cela n'a aucun sens de se limiter à une catégorie de voitures» en Europe, a-t-elle dit, alors que l'industrie allemande considère que le mode de calcul prévu par le texte européen sur les émissions de CO2 favorise les petits modèles et désavantage les grosses cylindrées allemandes.

«Nous sommes prêts à améliorer l'efficacité (des véhicules) de toutes les manières possibles, mais nous ne pouvons pas changer les lois de la nature ni celles de la physique», a-t-elle ajoutée, très applaudie.

Angela Merkel est récemment intervenue auprès de ses partenaires européens pour tenter de modifier le texte qui prévoit la réduction des émissions de CO2 des voitures à 95 g/km pour les nouvelles voitures en 2020.

Elle a été chaudement accueillie jeudi par Matthias Wissmann, président de la VDA, qui l'a saluée dans son discours: «vous avez toujours été et restez, comme chancelière, un partenaire fiable de l'industrie automobile et je veux vous en remercier de tout coeur», a-t-il déclaré.

«L'industrie automobile fournit une contribution importante» à l'économie allemande «et je souhaite l'en remercier», a dit la chancelière.

Elle a par ailleurs réitéré l'ambition d'avoir «un million de voitures électriques sur les routes allemandes d'ici 2020», un objectif jugé peu réaliste par nombre d'experts.

A dix jours des élections législatives où elle brigue un troisième mandat, Mme Merkel a également vanté son bilan, entre baisse du chômage, assainissement des finances publiques et croissance économique.