Les Chinois ne sont décidemment pas à court d'idées pour améliorer le flot de la circulation, qui commence à être franchement problématique dans les grandes villes de l'Empire du Milieu.

Shenzhen Hashi Future Parking Equipment Co. a inventé un modèle inédit de transport en commun, un autobus «volant» qui survole les embouteillages. Les premières images de ce véhicule pour le moins étonnant ont été dévoilées à l'International High-Tech expo de Pékin en mai dernier.

Bien sûr, le bus ne vole pas vraiment. En fait, il s'agit d'une nacelle surélevée qui est suspendue à d'étroits piliers espacés de part et d'autre de la voie de circulation. Le véhicule est posé sur des rails encadrant la route. Il permet aux véhicules de moins de deux mètres de passer en dessous de lui, il ne bloque donc à aucun moment la circulation, même à l'arrêt. Les stations seront, elles aussi, construites en hauteur. On dit qu'il pourrait circuler à Pékin dès la fin de l'année. On est d'ailleurs en train d'installer des rails pour tester ces bus volants dans la capitale chinoise.

Selon les chiffres dévoilés par Le Figaro, le bus est haut de 4,5 mètres, il peut rouler jusqu'à 60 km/h et transporter entre 1200 et 1400 passagers d'un selon coup. Selon le fabricant, son utilisation pourrait réduire les embouteillages de 20% à 30%.

L'absence d'infrastructures complexes, hormis les rails et les gares, en fait un projet relativement économique, du moins quand on le compare au métro sous-terrain. La fabrication d'un bus et de 40 kilomètres de rails coûterait 500 millions de yuans (76 millions de dollars), soit 10% du coût d'un métro similaire. Enfin, le véhicule a été conçu pour fonctionner à l'énergie solaire.

Plus de 10 millions de voitures particulières ont été vendues en Chine en 2009, faisant désormais du pays le plus grand marché automobile de la planète. Conséquences, les embouteillages s'accumulent dans les grandes villes qui, malgré le développement du métro, ne réussissent pas à s'adapter assez vite.