Deux usines d'assemblage en Chine du constructeur automobile japonais Honda restaient à l'arrêt jeudi, en raison d'un mouvement de grève dans une usine de pièces détachées, a annoncé un porte-parole.

«Les deux usines de Guangqi Honda», l'une des deux coentreprises chinoises de Honda, «ont été fermées mercredi et jeudi», faute de pièces provenant de Honda Lock, filiale du groupe nippon, dans la province du Guangdong, au sud, a indiqué un porte-parole à Tokyo.

 

Les quelque 1500 ouvriers de Honda Lock, qui fabrique des clés et des serrures, ont entamé mercredi la troisième grève récente touchant le groupe. Selon l'agence Chine Nouvelle, ils réclament des salaires mensuels de 2040 yuans (308$) contre 1700 yuans actuellement.

 

En revanche, mercredi soir, les employés d'une autre entreprise de pièces détachées approvisionnant Honda, Foshan Fengfu Autoparts, dans le Guangdong, ont repris le travail. Ils s'étaient mis en grève lundi pour obtenir des hausses de salaires.

 

«Les négociations se sont terminées vers 18h00 (10H00 GMT) mercredi. Nous avons repris la production normalement ce matin», a affirmé un porte-parole de Yutaka Giken, filiale de Honda, qui déteint 65% de Fengfu, le reste appartenant au taiwanais Moonstone Holdings. Fengfu fabrique des silencieux et des pots d'échappement.

 

Une première grève, dans une autre usine de pièces détachées de Honda à Foshan, Honda Auto Parts Manufacturing, avait duré plus d'une semaine, prenant fin avec l'annonce vendredi d'une augmentation de salaire de 24%, portant les rémunérations moyennes à 1910 yuans (288$).

 

Honda produit 650 000 véhicules par an en Chine.