Sur les marchés, Toyota semble résister aux contrecoups de ses deux rappels majeurs. Ce qui pourrait cependant lui faire mal à long terme, c'est... la couverture médiatique. C'est du moins l'avis du milieu commercial.

Directeur général de Renaud Automobile, Jean-François Renaud redoute une augmentation des inventaires à long terme si les rappels continuent d'être aussi présents dans les médias.

 

La couverture des déboires de Toyota n'a pas trop plu au milieu de la vente, qui estime que cela ne correspond pas à la réalité. «On ne sent pas sur le marché de l'occasion que la réputation de Toyota est atteinte au niveau mentionné par certains médias», dit Richard Cliche, ancien directeur général de l'Association des marchands de véhicules d'occasion du Québec, aujourd'hui consultant.

 

Son successeur, Jean-François Cavanagh, trouve «cela gros un peu comme couverture» et rappelle qu'en 2009, il y a eu 800 rappels au pays, tous véhicules et toutes marques confondus. Deux cents d'entre eux concernaient les voitures.

 

Selon Martin Beaulieu, directeur des ventes de véhicules d'occasion de Park Avenue Honda, à Brossard, «cela a pris une ampleur démesuré dans les médias».

 

«Toyota a été responsable en mettant ses culottes, il a été assez humble pour le faire», dit M. Beaulieu.