Présentée comme la voiture la moins chère du monde à environ 2000 dollars dans sa version de base, la Nano, construite par l'indien Tata, sera bientôt disponible dans une version luxe, entièrement redessinée par un groupe indien pour un prix avoisinant celui d'une Ferrari...

Le groupe D.C. Design, basé à Bombay et spécialiste des reconceptions de voitures, a annoncé jeudi qu'il allait entièrement réaménager la citadine de 3,1 m en remplaçant l'habillage intérieur en plastique, les petites roues et le tableau de bord à cadran unique, sans toutefois toucher à sa silhouette générale.

 

La Nano version luxe sera faite sur mesure pour un prix final d'environ 220 000 dollars, soit le prix d'une Ferrari ou d'une Porsche. Un premier prototype sera disponible d'ici deux mois.

 

«Nous aimerions conserver le prix de la Nano mais avec la technologie utilisée et l'important travail que nous allons réaliser dessus, 220 000 dollars est un prix qui se justifie, a estimé Dilip Chhabaria, le responsable du groupe, interrogé par l'AFP. Nous allons conserver le châssis et le plancher, tout le reste sera différent. Il y a aura beaucoup de génie technologique, beaucoup d'équipements high tech», a-t-il assuré.

 

Le modèle standard doté d'un moteur de deux cylindres 624 cc et d'une puissance de 33 chevaux sera remplacé par un moteur de 1,6 litres et aura des roues plus larges que le modèle présenté par l'indien Tata voici deux ans et lancé sur les routes indiennes cet été.

 

La carrosserie sera en carbone pour conserver la légèreté du modèle, qui pèse moins de 600 kg. Le groupe va aussi retravailler les systèmes de freinage et de suspension.

 

«L'idée est de montrer au monde ce que les industries automobile et high tech sont capables de faire lorsqu'elles travaillent en synergie», a déclaré M. Chhabaria.

 

Vu le prix prohibitif, D.C. Design ne souhaite produire que deux à cinq modèles par an qui pourront être achetés par les milliardaires indiens.

 

Le lancement médiatique de la Nano a créé un engouement parmi les constructeurs mondiaux qui s'engouffrent tour à tour dans le créneau des petites citadines économiques.