Sans une hausse importante et imminente des taxes sur l'essence, les nouvelles compactes comme la Ford Fiesta et la Chevrolet Cruze roulent vers un mur.

C'est ce que pense la firme de recherche Ă©conomique CSM Worldwide, qui analyse la conversion soudaine des Trois de Detroit aux petites voitures consommant peu d'essence.

 

Sans cette forme de «soutien gouvernemental» aux compactes, les acheteurs risquent de les ignorer vu le prix actuel de l'essence aux États-Unis. Or, on sait que les États-Unis taxent peu l'essence, comparativement aux autres pays industrialisés.

 

 

C'est dur d'être contre la vertu d'une voiture qui brûle seulement 5,9 L/100 km, mais la dernière étude de CSM affirme qu'il faut un changement radical et politiquement risqué au niveau de taxes fédérales sur l'essence. Selon CSM, à moins de 3 $ US le gallon (comme c'est le cas actuellement), seulement 4 % des Américains achèteraient une compacte. Le gouvernement américain, par contraste, estime que le pourcentage idéal serait de 40 %.

 

Presque tous les pays d'Europe et d'Asie utilisent les taxes sur l'essence et le diesel pour promouvoir les voitures consommant peu de carburant. Et ça marche, note Michael Robinet, qui doute que les États-Unis emboîtent le pas: «C'est une question de volonté de politique. Avons-nous les tripes pour le faire?» a-t-il déclaré au quotidien Detroit News.

 

Ses propos s'appliquent aussi au Canada: malgré son essence plus taxée qu'aux États-Unis, nous payons bien moins cher qu'ailleurs dans le monde.

 

Au prix à la pompe et au prix des voitures d'aujourd'hui, il faut 8 ans et 3 mois au consommateur américain pour récupérer l'investissement substantiel d'acheter une hybride, dit M. Robinet. Avec une voiture électrique, c'est encore plus absurde, économiquement : 14 ans et 8 mois.

Â