General Motors accorde un sursis de 30 jours à sa filiale suédoise Saab. Au terme d'une réunion de son conseil d'administration à Detroit, le constructeur américain a indiqué mardi après-midi avoir reçu des «expressions d'intérêt» de la part d'acheteurs potentiels.

GM, qui pensait avoir vendu sa filiale déficitaire au constructeur suédois de voitures sport de luxe Koenisgsegg, a vu cette transaction s'évaporer la semaine dernière quand l'acheteur a reculé. Koenigsegg, dont l'offre avait suscité beaucoup de scepticisme, au mois de juin, a lancé la serviette devant les difficultés de financement et les perspectives commerciales peu encourageantes.

 

«Le conseil d'administration de GM va étudier les offres d'ici la fin de décembre. À ce moment-là, nous déterminerons s'il existe un arrangement approprié pour Saab. S'il n'y en a pas, nous entreprendrons de fermer de façon ordonnée toutes les opérations de Saab partout au monde.»

 

GM a évoqué des ententes de confidentialité déjà signées avec des acheteurs potentiels, et a indiqué qu'en raison de ces engagements au secret, elle ne confirmera ni ne commentera les acheteurs et transactions possibles, jusqu'à nouvel ordre.

 

Selon les journaux suédois, quatre groupes seraient en lice pour racheter Saab.

 

Le constructeur automobile chinois BAIC (qui était partenaire minoritaire de Koenigsegg dans la transaction avortée) aurait contacté GM. Deux firmes d'investissement américaines sont aussi dans le coup. Il s'agit de Renco, qui appartient au milliardaire Ira Rennert, ainsi que Merbanco, du Wyoming.

 

Un quatrième groupe ayant des actionnaires de divers pays (mais pas la Suède) se serait également manifesté.