Le gouvernement suédois est «en contact» avec de nouveaux repreneurs pour la marque suédoise Saab, a déclaré dimanche le secrétaire d'État à l'Industrie Jöran Hägglund qui doit rencontrer lundi à Détroit les dirigeants de General Motors, son propriétaire.

«Nous sommes en contact avec plusieurs parties intéressées. Nous sommes intéressés par leurs projets pour Saab et par ce qu'ils veulent vraiment faire», a-t-il dit à la radio publique suédoise Sveriges Radio sans toutefois donner de pistes.

Il a précisé qu'il serait lundi à Détroit pour rencontrer les dirigeants de GM, la veille d'une réunion du conseil d'administration du constructeur automobile américain consacrée au sort de Saab.

«C'est important pour nous (cette rencontre avec GM) avant la réunion du conseil d'administration. Nous allons pouvoir apporter des éclaircissements afin que tout soit sur la table, qu'il n'y ai pas d'ambiguïtés concernant le prêt de la BEI par exemple», a-t-il ajouté dans une interview à la radio suédoise.

Selon le gouvernement suédois, un prêt d'urgence de l'État reste envisageable, mais à la condition de trouver un repreneur. Saab a demandé un prêt de 400 millions d'euros à la Banque européenne d'investissement (BEI) et souhaite le faire garantir par Stockholm.

Les déclarations de M. Hägglund interviennent quelques jours après l'abandon du rachat de Saab par le fabricant suédois de voitures de luxe Koenigsegg qui avait invoqué des retards trop importants et coûteux dans le bouclage de la transaction.

Il s'était allié au constructeur chinois BIAC (Beijing Automotive Industry Holding Co.) qui cherche à s'internationaliser et qui a indiqué mercredi qu'il réévaluait son projet d'acheter Saab en solo ou avec de nouveaux partenaires.

Selon le Wall Street Journal «Saab a tenu des discussions depuis mardi avec au moins deux sociétés d'investissement américaines, Merbanco, dont le siège social se situe dans le Wyoming, et Renco Group, établi à New York».

«Au moins l'une de ces firmes est ouverte à l'idée de travailler avec Beijing Automotive Industry Holding Co. (BIAC)», écrivait vendredi dans son édition en ligne le quotidien, citant des sources proches du dossier.

GM peut décider de fermer Saab, de la garder en interne, ou de la revendre.