C'est la crise et, plus que les autres, le secteur automobile semble soumis à ses aléas. En ces temps de disette, pourquoi lancer le coupé Camaro? Une entreprise qui paraît d'autant plus risquée qu'il s'agit de Chevrolet, une marque qui traverse des turbulences.

Ceux qui, à l'époque, avaient validé le projet ne se doutaient évidemment pas que ce magnifique objet roulant sortirait en pleine récession. Alors, plutôt que de se recroqueviller, la marque présente fièrement ce produit atypique avec un argument de poids: son dessin magique. D'où qu'on la regarde, la Camaro impressionne.

 

Comme il fallait s'y attendre, les prix de ce coupé sport s'alignent sur ceux de la concurrence (voir tableau comparatif). Ainsi, il en coûtera 26 995$ pour la version LS et 27 995$ pour la LT. La plus sportive des Camaro, la SS, se vendra 30 245$.

Si la SS est - et de loin - celle qui suscite le plus la convoitise, Chevrolet table sur les «sages» LS et LT pour engranger des bénéfices. Avec un moteur de 3,6 litres (300 chevaux et 273 lb/pi de couple), les LS et LT sont dotées de série d'une boîte manuelle à six rapports (une automatique est offerte moyennant supplément). Peu importe le modèle retenu, la Camaro compte sur une suspension entièrement indépendante, une direction hydraulique à assistance variable en fonction de la vitesse, un correcteur de stabilité électronique et un dispositif antipatinage.

Déterminé à ne pas rester les bras croisés, Ford réplique ce printemps avec une Mustang considérablement remaniée. Plus compacte que la Camaro, la Mustang se veut plus raffinée et plus dynamique que jamais, à la suite de nombreuses corrections apportées au châssis et aux éléments suspenseurs. En outre, l'étalon de Ford adopte, sur son modèle GT, un moteur V8 de 4,6 litres plus fringant (315 chevaux) et fait le plein de nouvelles technologies telles que le système Sync, un dispositif de remplissage de carburant sans bouchon, le contrôle électronique de la stabilité Advance Trac et les freins antiblocage (ABS).

Si l'offre de Ford vous paraît alléchante, attendez un peu de voir la Shelby GT500, la plus décalée des Mustang jamais produite. Avec 540 chevaux et 510 livres-pied de couple, cette version sera cependant produite en quantité très limitée.

De son côté, Hyundai n'a pas l'intention de mêler le Genesis Coupé à cette lutte entre GM, Ford et Chrysler (n'oubliez pas la Challenger). En revanche, le constructeur sud-coréen souhaite, avec son nouveau coupé, faire les yeux doux aux actuels propriétaires de Mitsubishi Eclipse, Nissan 370Z ou Infiniti G37. Offert à partir de 24 495$, le tout premier coupé sport à roues arrière motrices de Hyundai n'aura aucun mal à faire oublier le Tiburon, modèle qu'il remplace ce printemps.

Le Genesis Coupe propose un choix de deux moteurs: un 4-cylindres suralimenté par turbocompresseur de 2 litres (210 chevaux) ou un V6 atmosphérique de 3,8 litres et 306 chevaux. L'équipement de base particulièrement généreux de la Genesis Coupe comprend, notamment, un système mains libres Bluetooth, des jantes de 18 po. en alliage, le contrôle électronique de la stabilité et six coussins gonflables.

Le Genesis Coupe est dotée, selon la version, de nombreuses caractéristiques de luxe et de performance telles que des phares au xénon, une clé à capteur de proximité avec démarrage par bouton-poussoir, des freins Brembo et un différentiel à glissement limité.

La Z de Nissan fait peau neuve, elle aussi. Ressuscitée en 2003, la Z a connu depuis une carrière pour le moins discrète chez nous, avec une moyenne de 916 unités vendues chaque année. Et de ce nombre, quelque 60% ont un toit souple et une boîte automatique. Bonjour le sport...

Avec une ligne basse et fuselée, le nouveau coupé Z propose un style épuré qui préfigure l'importance de cette refonte - réalisée par Randy Rodriguez, un styliste canadien - la sixième depuis la mise en service de ce modèle il y a 40 ans.

Plus ramassée que sa devancière, la nouvelle Z est aussi à la fois plus légère (de 50 kg) et plus puissante (de 26 chevaux). On se doutait un peu, à cause de la nouvelle appellation du modèle (370 et non plus 350) que la voiture accueillait un 3,7 litres de 332 chevaux. Vaguement dérivé du 3,5 litres, ce 3,7 litres fait 332 chevaux et 270 livres-pied de couple, et intègre le dernier cri sur le plan technique. La boîte de vitesses à six rapports qui l'accompagne n'est pas en reste et réalise - une première dans l'histoire - le talon-pointe à votre place. À quand le pilote automatique? Par chance, ce dispositif figure au rayon des accessoires optionnels, tout comme la boîte semi-automatique à sept rapports.