Il y a de ces technologies qui rendent le quotidien plus simple. Les caméras de marche arrière, qui équipent de plus en plus de véhicules neufs, sont de cette catégorie, bien que leur utilisation demeure limitée. Ça n'empêche pas les constructeurs d'essayer d'en tirer le maximum.

Comme de nombreux autres gadgets issus de l'ère spatiale, la caméra de marche arrière a vu le jour dans les véhicules haut de gamme, notamment quelques VUS à vocation urbaine. Aujourd'hui, ce dispositif est offert en option par tous les constructeurs, tant dans des VUS que dans des fourgonnettes, et même dans certaines voitures. On peut aussi aisément en trouver chez les marchands d'accessoires spécialisés pour une poignée de dollars.

 

Une chose est certaine: ce gadget est là pour de bon. La preuve? La technologie se raffine sans cesse et, même si tous ne l'utilisent pas, suffisamment d'automobilistes semblent vouloir posséder une caméra de marche arrière pour convaincre les constructeurs qu'il y a une demande. Comme dans le cas des premiers téléphones cellulaires avec capteur photo intégré, en fait.

Ô miroir

Si les images des premières caméras étaient floues, peu détaillées et rarement à l'épreuve des intempéries, force est d'admettre que le produit s'est raffiné.

L'un des nouveaux modèles intégrant le mieux cette technologie est probablement le Traverse, de Chevrolet, un VUS de bonne taille qui vient tout juste de faire son entrée au Canada. L'une des innovations du Traverse est qu'il est probablement le premier véhicule de série à afficher l'image tirée de sa caméra à même son rétroviseur. En marche arrière, c'est toujours plus naturel de jeter un coup d'oeil à son rétroviseur qu'à son tableau de bord ou à la console centrale...

Naturellement, la qualité de l'image mérite aussi d'être améliorée. Pas au point de pouvoir prendre des photos, mais tout de même: l'accessoire a pour but d'éviter les accidents. Il est donc important d'y voir le mieux possible. Sans avoir besoin d'une résolution hors pair, ces petits capteurs doivent pouvoir en montrer le plus possible. C'est pourquoi certaines caméras font dans le grand angle: en général, un angle de plus de 100 degrés est la norme. C'est suffisant pour voir ce qui se trouve derrière le véhicule, sur toute la largeur du pare-chocs. Pratique pour éviter de heurter un vélo ou une poubelle invisible de la lunette arrière...

Souriez!

Il n'est peut-être pas loin, le jour où les caméras vidéo de ce genre seront utilisées autrement que pour aider à reculer de façon sécuritaire. Déjà, certains prototypes conçus par les grands constructeurs intègrent de tels accessoires à la place des rétroviseurs latéraux.

Non seulement cela permet-il au conducteur d'avoir un plus grand aperçu de ce qui se trouve dans l'angle mort de sa voiture mais, en prime, on peut ajouter un système de reconnaissance qui détecterait les autres voitures ou tout autre objet dans le champ de la caméra. Après tout, les appareils photo grand public peuvent déjà reconnaître des formes précises, comme des visages. Une voiture, ou une moto, ne doit pas être tellement plus complexe à reconnaître...

On y est presque. Déjà, le printemps dernier, Hyundai a présenté, au Salon de l'automobile de Genève, le HED-5, un véhicule concept intégrant de telles caméras, au lieu de rétroviseurs. Véhicule concept est loin de rimer avec réalité. Mais si cela se révèle plus sécuritaire qu'un rétroviseur traditionnel, un de ces jours, les voitures auront de tels yeux braqués dans tous les sens.