Lorsqu'un constructeur envoie une invitation pour faire l'essai d'un cabriolet, on s'imagine facilement que la destination choisie sera ensoleillée, que le temps sera clément et que la route longera la mer. Mais pas Mini: sa lettre recommandait en caractères gras «d'apporter des vêtements chauds, une tuque, des bottes et des gants».

Une erreur? Le document mentionnait pourtant bien la nouvelle Mini décapotable. Le constructeur avait-il perdu la tête?

En regardant par le hublot de l'avion, j'ai vite compris: le sol était recouvert d'un épais manteau blanc. Et à la sortie de l'appareil, l'air glacial ne laissait présager aucun espoir de conduite à ciel ouvert.

 

Le responsable à l'harmonisation globale des produits, Herwart Roloff, explique: «Cette nouvelle génération de Mini cabriolet peut être conduite à ciel ouvert toute l'année.» Ou presque. Car chez nous, les hivers rigoureux s'accompagnent souvent de températures atteignant les -30 degrés Celsius. «Nous estimons que les occupants peuvent profiter de la conduite en mode cabriolet jusqu'à -12», a-t-il assuré à quatre journalistes canadiens peu convaincus.

Nous avons pris la route, le toit grand ouvert. La capote se replie automatiquement en 15 secondes. Et il est même possible de l'actionner en roulant, à moins de 30 km, ou à distance, à l'aide de la télécommande. Un mode toit ouvrant est aussi proposé.

Cependant, nous avons bravé le temps froid. Le compteur «Toujours ouvert», un cadran rond (offert en option) qui trône sur le tableau de bord près du compte-tours, en a d'ailleurs fait foi.

Plus nous avancions, plus le temps se refroidissait. Le trajet nous menait à travers les montagnes jusqu'à une altitude de 1600 mètres au-dessus du niveau de la mer. Et pourtant, je me suis surprise à diminuer l'intensité du siège chauffant et à retirer mon chapeau. Le chauffage aux jambes est aussi intensifié, procurant une sensation d'enveloppement. Et aux commandes du véhicule, les bouches d'aération côté conducteur sont dirigées vers le volant et donnent l'impression qu'il est chauffé. Finalement, la balade était très agréable et le soleil était au rendez-vous. Et grâce au coupe-vent (offert en option), le vent n'arrivait même pas à nous décoiffer. Cet accessoire se fixe aisément derrière les sièges avant pour empêcher les tourbillons d'air dans l'habitacle. Cependant, sa présence empiète sur l'espace des passagers à l'arrière.

À la brunante, nous avons dû faire un arrêt. Perdus au milieu de nulle part et sans le secours d'un système de navigation (optionnel). Les faibles lumières à l'horizon nous ont conduits vers un petit village où nous avons pu trouver de l'aide en vue du retour.

Nous avons opté pour l'Autobahn, une économie de temps d'environ 45 minutes. La Cooper S, avec son fringant moteur, s'est révélée tout aussi capable sur les routes vallonnées que sur l'autoroute.

La version vitaminée de la famille profite du quatre cylindres turbo à injection directe de 172 chevaux et de 177 lb-pi de couple, introduit plus tôt sur la version à ciel fermé. La Cooper, avec son moteur de 120 chevaux, aurait fait le parcours en haletant. Pas surprenant que la flotte d'essai n'ait comporté que des Cooper S, toutes habillées de jaune, une nouvelle couleur de carrosserie en 2009.

La Mini Cabriolet 2009 est offerte au prix de 29 950$ pour la version Cooper et de 36 350$ pour la Cooper S. Les deux modèles arriveront dans les salles d'exposition le 28 mars 2009.

Les frais de ce reportage ont été payés par Mini.