Pour les uns, la berline Audi A6, apparue il y a quatre ans, n'est pas parvenue à faire jeu égal avec Mercedes (Classe E) et BMW (Série 5), les deux maîtres de la spécialité.

Certes, Audi n'a pas encore la notoriété des deux autres constructeurs allemands, mais cela n'explique pas tout. Pendant trop longtemps, la firme d'Ingol- stadt a misé sur le seul rouage à quatre roues motrices (Quattro). L'ennui est qu'aujourd'hui elle n'est plus la seule à l'offrir. Que les 4Matic, X-Drive et autres rouages intégraux soient ou non aussi performants que celui d'Audi importe peu aux consommateurs.

 

À l'inverse, on peut analyser cette berline sous un tout autre point de vue. En analysant les ventes de ces dernières années, l'A6 paraît la plus douée pour détourner les regards des Mercedes et des BMW.

Soucieuse de se maintenir dans sa forme actuelle aux avant-postes d'ici son renouvellement prévu en 2011, l'A6 cherche cette année à faire aussi sienne le leitmotiv de son constructeur: «Vorsprung durch Technik» (le progrès par la technologie). La marque allemande revoit donc substantiellement sa copie pour permettre à son modèle phare d'aborder la dernière ligne droite de son existence en toute sérénité et mieux résister aux assauts d'une concurrence de plus en plus vive.

Puisant dans son passé embrouillé, Audi dépoussière une vieille technique qu'elle utilisait jadis au temps des Auto-Union: la suralimentation par compresseur. Le solide V6 de 3 litres se prête au jeu et fournit ainsi 300 chevaux et 310 lb/pi de couple. La puissance accrue que procure ce compresseur, combiné à un système d'injection directe d'essence, fait dire aux motoristes allemands que ce nouvel ensemble permettra d'abaisser substantiellement la consommation.

Moins gourmande

Pour preuve, le constructeur annonce une consommation de 10 L/100 km. À vérifier dans le cadre de nos mesures habituelles cependant. Cela dit, le souffle de ce 3-litres T (pourquoi pas C pour compresseur?) est pour le moins impressionnant compte tenu de la taille et du poids de l'auto. Son rouage à quatre roues motrices désormais configuré 40/60 au bénéfice du train arrière, combiné à des éléments suspenseurs révisés (ressorts et amortisseurs), améliore les sensations au volant et ajoute un brin de conduite sportive à l'ensemble.

L'A6 présente une plastique légèrement différente en 2009. La partie avant intègre dorénavant des phares enjolivés d'un filet de perles lumineuses (nouvelle signature de la marque). Les proportions demeurent, elles, à peu près les mêmes, ce dont personne ne se plaindra. À l'intérieur, les commandes de l'ordinateur de bord central (MIME) ont été simplifiées et le graphisme du bloc d'instrumentation revu.

Hormis la version 3,0 T (ou C si vous préférez), l'A6 accueillera le V6 de 3,2 litres (avec roues avant motrices et boîte CVT), le V8 de 4,2 litres ou le V10 de 5,2 litres. Le choix ne manque pas, mais en sera-t-il de même des nouveaux clients?

Les frais de transport et d'hébergement liés à ce reportage ont été payés par Audi Canada.