Plus imposante qu’elle ne le paraît, la Rabbit pèse aussi 100 kg de plus que le modèle antérieur. Pour compenser, elle retient les services d’un cinq cylindres 2,5 litres auquel se marie une transmission manuelle à cinq rapports. Une semi-automatique à six rapports est offerte en option.

Face à des concurrentes toujours plus nombreuses et en forme, la Rabbit aura beaucoup de mal à faire oublier le peu de considération de la marque et de certains de ses concessionnaires à l’égard des consommateurs québécois. Dans un passé récent, ceux-ci achetaient près de 50% des Volkswagen importées au pays. Au fait, ça porte bonheur, une patte de lapin?

Mieux équipée

Soucieux de conserver le prix d’appel autour de 20 000 et retrouver leur compétitivité, Volkswagen et ses concessionnaires rognent sur leur marge bénéficiaire – l’une des moins élevées dans ce segment – et proposent en prime une Rabbit mieux équipée. La climatisation, l’antipatinage et le régulateur de vitesse, pour ne citer que ces trois-là, se retrouvent dorénavant dans la colonne des caractéristiques de série.

Moins monolithique que la précédente, mais assurément plus solide (elle est assemblée en Allemagne), cette Rabbit rassurera autant ses aficionados qu’elle laissera aux autres un sentiment de presque déjà vu. Soulignons toutefois que certaines nouvelles rondeurs masquent habilement sa taille plus imposante. Malgré l’ajout de 21 mm en longueur, 40 mm en hauteur, et 24 mm en largeur, cette Rabbit paraît moins imposante que celle qu’elle remplace. Joli travail. Contrairement à la tendance actuelle, l’accroissement de taille ne sert pas ici uniquement à améliorer la résistance aux chocs. On retrouve des millimètres supplémentaires à bord. Exception faite du coffre qui, selon le constructeur, perd 75 litres utiles. Ce n’est pas grave: il en reste encore 425, plus que ses concurrentes.

L’habitabilité et la qualité affichent d’importants progrès. Tout comme l’ergonomie d’ailleurs. Mais tout n’est pas parfait. Les espaces de rangement manquent de volume. Et que dire de cette vilaine bosse qui scinde l’habitacle dans le sens de la longueur et rend difficile, voire impossible la présence d’un troisième passager à l’arrière.

Il est loin le temps où Volkswagen dominait le segment des sous-compactes au pays. Rappelez-vous, c’était dans les années 70... Malgré une deuxième, une troisième puis une quatrième générations, la marque allemande n’a jamais pu répéter cet exploit.

La cinquième incarnation de ce best-seller mondial, qui débarque dans les prochains jours. connaîtra-t-elle la destinée de son arrière-arrière-arrière-grand-mère? En tout cas, elle risque de faire le bonheur des publicistes, qui ne manqueront pas de nous rappeler qu’elle se multipliera comme… je ne sais quoi encore.

Physiquement, cette Volkswagen ne s’écarte guère du sentier balisé par ses aînées. Impossible de ne pas la reconnaître. Identifiable entre mille. Le profil, avec son épais montant de custode, fait désormais partie de la signature de ce modèle.