Visuellement, cette TT n'a pas pris une ride, quoique son profil soit aujourd'hui légèrement perturbé par le très discutable aileron posé sur le couvercle du coffre, nécessaire, dit-on, pour assurer la stabilité de l'ensemble à haute vitesse.

Visuellement, cette TT n'a pas pris une ride, quoique son profil soit aujourd'hui légèrement perturbé par le très discutable aileron posé sur le couvercle du coffre, nécessaire, dit-on, pour assurer la stabilité de l'ensemble à haute vitesse.

À l'intérieur, la TT émerveille toujours avec des lignes simples et fonctionnelles, les formes circulaires et l'aluminium s'y imposant comme deux constantes de l'ensemble du véhicule. Ainsi, les quatre indicateurs — l'indicateur de vitesse, le compte-tours, la jauge à essence et l'indicateur de température — logent tous dans un anneau d'aluminium brossé. Les buses d'aération sont aussi entourées d'aluminium. On retrouve le même dessin sur la base du levier de vitesses, du volant et du capuchon du réservoir à essence, leur garniture circulaire permettant en outre de les ouvrir et de les fermer d'une simple rotation. Bref, le poste de pilotage est des plus intéressants.

C'est bien beau tout cela, mais le cockpit de la TT n'échappe pas pour autant à la critique: la position de conduite n'est pas des plus confortables, et l'on a parfois l'impression d'être assis dans une baignoire tant la ceinture de caisse est haute.

Pour se faire plaisir, on confiera au V6 de 3,2 litres la tâche d'animer ce roadster. Doux et velouté, ce moteur répond instantanément à chacune des pressions sur la pédale d'accélérateur. De plus, la boîte à commande séquentielle (DSG) mise au point par Audi est un pur délice à exploiter.

Globalement moins sportif que ses rivales sur le plan de la tenue de route, ce roadster prend cependant sa revanche sur une chaussée détrempée ou enneigée en raison des avantages que lui confère son rouage intégral. Malgré un gabarit de jockey, la TT est plus sécurisante qu'agile. Son poids y est pour quelque chose. En outre, les suspensions du roadster, même si elles sont moins fermes que sur le coupé, manquent de progressivité et de débattement. Elles tolèrent mal les mauvais revêtements et oublient pratiquement toute notion de confort.

Alors que ses rivales sommeilleront tout l'hiver dans un garage en attendant le retour des beaux jours, la TT ne craint pas d'affronter nos routes enneigées. Seulement pour cela, elle mérite toute notre considération.