Le premier Equinox remplaçait le sympathique Tracker. Cette fois, l'approche est différente. Au lieu d'un châssis cadre rigide, l'Equinox repose d'abord sur une plateforme autoporteuse semblable à celle du Saturn Vue.

Le premier Equinox remplaçait le sympathique Tracker. Cette fois, l'approche est différente. Au lieu d'un châssis cadre rigide, l'Equinox repose d'abord sur une plateforme autoporteuse semblable à celle du Saturn Vue.

Construit à l'usine canadienne CAMI d'Ingersol en Ontario, l'Equinox diffère tout de même du Vue, ne serait-ce que par son empattement plus long et par son moteur Chevrolet V6 de 3,4 litres, qui produit 185 chevaux.

Bien que ce moteur soit à la hauteur de la situation, on se demande si l'Equinox n'aurait pas été plus doux et plus performant avec le moteur Honda V6 qui anime le Vue. Après tout, l'Equinox est davantage une automobile qu'une camionnette. Par ailleurs, contrairement à la concurrence, aucun quatre-cylindres de base ne figure au catalogue de l'Equinox, et une seule boîte de vitesses est offerte, soit une automatique à cinq rapports.

Ce Chevrolet est disponible en finition LS ou LT à traction ou transmission intégrale. Dans ce dernier cas, il s'agit d'une traction dont la puissance est transmise aux roues arrière quand celles d'avant perdent de leur adhérence. Dans tous les cas, les pneus d'hiver sont indispensables durant la saison froide, même si le vendeur vous assure que les pneus neufs d'origine suffiront à la tâche.

Les observateurs les plus perspicaces verront quelques ressemblances entre le tableau de bord de l'Equinox et celui du Vue. Ce tableau de bord présente des commandes facilement manipulables et une instrumentation clairement lisible. La communication électronique On Star est également disponible. Toutefois, la visibilité n'est pas toujours bonne, à cause de la largeur des montants du pare-brise, mais les grands rétroviseurs facilitent tout de même les changements de voie.

Si l'Equinox semble plus luxueux que le Vue, il se distingue surtout par un intérieur vaste et accueillant, particulièrement au niveau des places arrière, qui laissent beaucoup d'espace pour les jambes. Les sièges sont aussi relativement confortables.

Quant à l'aire de chargement, elle demeure très efficace: une fois les dossiers des sièges arrière abaissés, on jouit de 69 pieds cubes d'espace cargo (32 lorsque les dossiers sont relevés). Le hayon arrière se relève et se rabat très facilement, avec peu d'effort, et le seuil de chargement est raisonnable. Une tablette réversible, qui peut servir de table à pique-nique, permet même de glisser des objets sales (l'envers devient un plateau de plastique).

Un véhicule nouveau genre

L'Equinox n'est certes pas un véhicule tout-terrain. C'est un utilitaire sport compact des plus logeables. La suspension indépendante aux quatre roues donne d'ailleurs à ce véhicule un comportement routier d'automobile. Rien d'extraordinaire, mais rien d'une camionnette non plus. La direction à crémaillère facilite la tâche du conducteur, mais le freinage est perfectible (en arrivera-t-on un jour à un freinage satisfaisant qui ne serait pas dispendieux?).

L'Equinox, il faut l'admettre, a une belle gueule: même ceux qui n'aiment pas les VUS ne sont pas indifférents à son allure. Chevrolet a décidément bien réussi la conception, même si la calandre est affublée de cette grosse moulure chromée en plein centre.

En ce qui concerne la finition, elle apparaît de prime abord impeccable. Malheureusement, le modèle d'essai mis à notre disposition émettait une foule de bruits suspects, surtout au niveau du tableau de bord.

Dommage que Chevrolet n'offre plus de petit utilitaire à prix abordable! Le prix du nouvel Equinox n'est pas démesuré, mais il est certes plus élevé que celui du Tracker qu'il remplace. Si vous tenez à un véhicule du genre à prix raisonnable, offrant des caractéristiques semblables mais avec des dimensions réduites, optez plutôt pour le Vue (dont les côtés sont en plastique malléable et le moteur V6 plus impressionnant) de Saturn. Mais si vous désirez un véhicule frappé de l'emblème Chevrolet, proposant davantage d'espace et de panache, l'Equinox n'est certes pas un mauvais choix.