- Le diamètre de braquage en ville

ON AIME MOINS

- Le diamètre de braquage en ville

- La sécheresse des suspensions

- La fin de carrière qui approche

CE QU'IL FAUT RETENIR

Prix : 47 495$ à 57 495$

Marge bénéficiaire : 7%

Livrée essayée : Édition Ocean Race

Prix du modèle essayé avec les options : 57 495$

Garantie de base : 48 mois / 80 000 km

Valeur résiduelle au terme de 48 mois (1) : n.d.

Gaz à effet de serre (sur une base annuelle): 7,3 tonnes métriques

Lieu d'assemblage : Suède

Pour en savoir plus : www.volvocanada.com

Visible dans les concessions : maintenant (le nombre d'unités est limité)

Concurrentes : Audi A6 Avant, Saab 9-5

(1) Source : ALG. Le constructeur peut bonifier cette offre.

Dans l'attente de sa descendance, attendue au printemps 2007, la XC70 se rappelle une dernière fois au bon souvenir de tous avec cette édition spéciale Ocean Race. Ultime regard sur cette familiale qui a encore beaucoup à offrir.

La familiale de Volvo est un classique du genre. Autrefois, c'était la 240, puis il y a eu les 740/760. Aujourd'hui, c'est la V70 (née 850) et son pendant «tout-terrain», la XC70. Sobre, anguleuse, mais aussi fonctionnelle, à défaut d'offrir un coffre très spacieux. Ce dernier toutefois est carré, logeable, et son plancher plat intègre une trappe qui s'ouvre sur un rangement supplémentaire. Et puis, cette Volvo a d'autres charmes.

Si vous recherchez une familiale de près de 50 000 $, il y a de bonnes chances que la XC70 de Volvo se trouve parmi vos options. Notre véhicule d'essai disposait du groupe Ocean Race (qui consiste notamment en une sellerie de cuir avec surpiqûres bleues, des phares bi-xénon, des jantes en alliage poli de 17 pouces, des seuils de portes en aluminium, des essuie-glace avec détecteur de pluie. Le tout enrobé dans une carrosserie bleu océan.

Si vous n'avez pas la chance de mettre la main sur l'un des 100 exemplaires de cette édition spéciale, sachez que peu importe les équipements, la XC70 ouvre ses larges portes pour nous accueillir. S'installer à son bord, c'est d'abord apprécier le dessin et le moelleux des sièges. On y trouve vite sa place grâce aux multiples ajustements disponibles et à une colonne de direction à la fois inclinable et télescopique. L'intérieur est moins massif mais tout aussi bien fini qu'auparavant. Cette Volvo sait mettre à l'aise et offre un tableau de bord sobre et valorisant. Bien finie et correctement équipée, elle n'est cependant pas à l'abri des critiques. On regrette par exemple la mauvaise réception radio, l'instrumentation sommaire, l'étroite lunette qui rend la marche arrière parfois délicate et l'ergonomie toujours perfectible des commandes (sièges, radio, ordinateur de bord).

Sans être limité, l'espace intérieur n'a rien d'impressionnant pour un véhicule de ce gabarit, notamment en ce qui concerne le dégagement des jambes à l'arrière. En revanche, on appréciera la possibilité d'incliner les dossiers de la banquette afin de piquer un somme, et celle d'accroître l'espace de chargement sans les rabattre complètement. Hélas, les divers aménagements ont beau être pratiques, d'autres constructeurs, comme Saab, savent faire mieux. Le rapport contenance-encombrement de la Volvo demeure peu avantageux.

Envoyons les voiles

À défaut d'offrir un comportement précis ou vif, la XC70 est une routière équilibrée et sécurisante. Si le train avant manque de précision (à cause d'un balourd et de quelques points durs au volant), ainsi que d'une assistance de direction peu empressée d'alléger la tâche du conducteur, cela n'empêche pas cette familiale d'être parfaitement assise en courbe, une fois placée. Son poids important la rend pataude dans les enchaînements, mais son train arrière rivé au sol donne la sensation que rien ne peut perturber sa trajectoire.

En ville, les fleurs lancées à cette familiale se fanent très rapidement. Ses généreuses dimensions extérieures, conjuguées à un diamètre de braquage franchement handicapant, rendent cette Volvo peu à l'aise dans la cité. La faute incombe en grande partie à la position transversale du moteur.

Sur route dégradée, la qualité des sièges sauve, en partie, un confort altéré par des suspensions trop souvent sèches et trépidantes. À l'arrière, les passagers souffrent davantage, d'autant que leurs sièges, du fait de leur dessin et de leur position près de l'essieu, se révèlent moins confortables. C'est souvent le cas des familiales en conduite à vide, la XC70 s'étant logiquement révélée moins sautillante en charge avec cinq personnes à bord et quelque 100 kg de bagages et tout aussi stable en virage.

La préférence de la XC70 va à l'autoroute où elle file, et vite à part ça. Et grâce à son rouage intégral, cette Volvo gomme le défaut

des V70 «régulières», à savoir leur manque de motricité sur une chaussée à faible coefficient d'adhérence. De plus, pour ajouter à la sécurité de cette massive familiale, l'antidérapage veille au grain. Grâce à cette béquille électronique d'une discrétion exemplaire, la XC70 devient très saine. Sans le voyant lumineux qui scintille au tableau de bord, on se rendrait à peine compte de son intervention, ce qui permet de rouler à bon rythme avec un sentiment de sécurité certain.

La XC70 dispose aussi d'un joyau sous le capot: un moteur cinq cylindres de 2,5 litres suralimenté par turbocompresseur. Puissante à souhait, cette mécanique se fait surtout apprécier pour son couple accru. Il est un modèle de disponibilité et de force contenue. Relativement peu impressionnant, car élastique et très linéaire, il vous emmène toujours avec force sans faiblir. On lui reprochera seulement de ne pas économiser les 80 litres de super qui se trouvent dans son réservoir d'essence. C'est toujours mieux que le moteur 2,4 litres à aspiration normale (168 chevaux) des versions régulières qui peine à la tâche. La transmission automatique à cinq rapports qui l'accompagne semble un peu lente, mais son agrément est fort acceptable. Et le freinage? Puissant, mordant et endurant. Que demander de plus?

Familiale très prisée, la XC70 est toute taillée pour les grands espaces. D'un comportement sûr et très performante avec son cinq cylindres turbo onctueux, elle mise sur le sentiment de sécurité une fois à son bord. Les petits budgets préféreront la version de base animée par un moteur atmosphérique (un peu souffreteux, il est vrai), à cette version endimanchée qui, avec les taxes, franchit la barre des 60 000 $. La facture vous apparaît salée? Allez voir le prix que commandent les familiales Audi, BMW et Mercedes. La XC70 vous paraîtra alors une aubaine. De plus, elle est fiable.

ON AIME

- Le confort des baquets

- Le comportement sécurisant

- La sophistication accrue de son rouage intégral