Ce coupé était la première pierre sur laquelle Ferrari, le propriétaire de Maserati depuis 1997, allait bâtir la nouvelle gamme du constructeur qui, jadis, lui faisait concurrence sur les circuits de Formule 1. On connaît aussi la version Spyder, et plus récemment la Quattroporte. Un quatrième modèle, un utilitaire sport, étudié en collaboration avec Audi, complètera l'offre incessamment.

Ce coupé était la première pierre sur laquelle Ferrari, le propriétaire de Maserati depuis 1997, allait bâtir la nouvelle gamme du constructeur qui, jadis, lui faisait concurrence sur les circuits de Formule 1. On connaît aussi la version Spyder, et plus récemment la Quattroporte. Un quatrième modèle, un utilitaire sport, étudié en collaboration avec Audi, complètera l'offre incessamment.

Revenons à ce coupé dessiné par la maison Giugiaro, qui adopte une silhouette très originale dans sa partie arrière. Le dessin du profil et de l'avant est toutefois beaucoup plus classique. À l'intérieur, difficile de ne pas s'extasier. Couvert de cuir, l'habitacle à la fois sportif et luxueux pêche cependant par une finition assez légère pour une automobile de ce prix. Contrairement à son effeuilleuse de sœur, le coupé est un 2+2, c'est-à-dire qu'il compte deux places arrière tout juste décentes pour des enfants.

Mais l'intérêt de cette Maserati se trouve sous son capot. Animée par un V8 de conception Ferrari, la belle italienne nous fait connaître le grand frisson. Le moteur émet d'abord une sonorité grave, caverneuse et surtout changeante à mesure que l'aiguille du compte-tours grimpe. Solide à bas régimes, il se déchaîne passé les 5 000 tr/min pour terminer sa chevauchée à 2 500 tr/min plus tard.

Malgré cette débauche de puissance aux roues arrière, ce coupé GT reste assez docile sur chaussée sèche. Les distances d'arrêt mériteraient cependant d'être plus courtes au vu des performances, avec une meilleure attaque à la pédale et un freinage plus endurant.

Dans la même veine, on aurait également souhaité une direction moins légère pour pouvoir mieux anticiper les réactions de l'auto dans les virages. Quant au châssis, même s'il est plus solide que celui du cabriolet, il n'est pas d'une rigidité exemplaire. Dès que la qualité du bitume se dégrade, le mobilier intérieur se met à grincher, faisant craindre ce qu'il adviendra lorsque le compteur kilométrique aura beaucoup tourné.

Exclusif, envoûtant à plusieurs égards, le coupé Maserati peut très bien soutenir la comparaison face à la très belle Jaguar XK qui, elle aussi, est davantage portée sur le Grand Tourisme que sur le sport. Mais pour une somme équivalente, et parfois moindre (la Série 6 de BMW), on trouve mieux ailleurs – comme quoi le gazon est parfois réellement plus vert chez le voisin.