Même immobile et muette, cette voiture dégage une impression de force pas du tout tranquille. L'habitacle, spacieux, est étonnamment polyvalent pour une berline puisque le dossier de la banquette arrière se rabat (en tout ou en partie), tout comme celui du passager avant. Ce faisant, on peut glisser des objets ayant jusqu'à trois mètres de long sans avoir à faire flotter un chiffon rouge derrière le véhicule.

Même immobile et muette, cette voiture dégage une impression de force pas du tout tranquille. L'habitacle, spacieux, est étonnamment polyvalent pour une berline puisque le dossier de la banquette arrière se rabat (en tout ou en partie), tout comme celui du passager avant. Ce faisant, on peut glisser des objets ayant jusqu'à trois mètres de long sans avoir à faire flotter un chiffon rouge derrière le véhicule.

Va pour les bagages, mais les occupants de la banquette arrière, quant à eux, pesteront contre le coussin ancré trop bas à cause de la ligne fuyante du toit. La position de conduite, en revanche, est agréable, mais on s'étonne qu'une automobile s'adressant à des «pilotes» ne propose ni pédalier réglable, ni frein à main d'urgence, ni colonne de direction ajustable en profondeur.

Pour préserver l'image sportive qui lui vaut son succès, la Grand Prix renvient avec des mécaniques connues. La plus bouillante demeure le six-cylindres 3,8 litres suralimenté par un compresseur qui équipe la version GTP. Cette dernière bénéficie de surcroît du « Tap-Shift » qui permet le passage manuel des quatre rapports (oui, seulement quatre) à l'aide des commutateurs – difficiles à manipuler - logés à l'intérieur de la jante du volant.

Équipée de la – sèche - suspension sport, la Grand Prix accuse chaque bosse et petite imperfection de la chaussée ce qui, au fil des kilomètres, risque de donner naissance à des bruits ou craquements. Si cette Pontiac fait preuve d'une superbe stabilité en ligne droite et se laisse inscrire dans les longs virages sans imposer une correction de la trajectoire initiale, elle demeure cependant pataude sur routes sinueuses, où la paresse de son châssis finit par épuiser.

Dans sa livrée GTP - de loin la plus intéressante - la Grand Prix est sans doute la berline sport américaine de moins de 40 000 $ la plus sophistiquée de l'heure. Toutefois, la qualité de fabrication encore inégale et le manque de raffinement font en sorte qu'elle se trouve encore à la remorque de ses concurrentes. Meilleure chance la prochaine fois?