Maryo Lamothe est un homme d'affaires de la Rive-Sud, spécialisé dans la construction et l'immobilier. En fait, il n'est pas encore totalement à la retraite, car il brasse encore quelques petites affaires, surtout au téléphone. S'il doit recevoir des clients, il le fait souvent à son emplacement dans les paddocks de pistes de course automobile. M. Lamothe a d'abord touché à la compétition il y a une vingtaine d'années. Mais aujourd'hui, il ne veut surtout pas participer à un championnat. Il veut courir et gagner - mais avec des voitures des années 60!

Maryo Lamothe est un homme d'affaires de la Rive-Sud, spécialisé dans la construction et l'immobilier. En fait, il n'est pas encore totalement à la retraite, car il brasse encore quelques petites affaires, surtout au téléphone. S'il doit recevoir des clients, il le fait souvent à son emplacement dans les paddocks de pistes de course automobile. M. Lamothe a d'abord touché à la compétition il y a une vingtaine d'années. Mais aujourd'hui, il ne veut surtout pas participer à un championnat. Il veut courir et gagner - mais avec des voitures des années 60!

Sept des 26 voitures de sa collection, toutes des sportives, surtout des anglaises, sont destinées à la compétition. Au moment d'écrire ces lignes, quatre d'entre elles étaient «actives». La plus utilisée est une sympathique Mini Cooper 1962 avec laquelle M. Lamothe a gagné une course au début de l'été à Tremblant. Il a aussi récemment déniché une barquette Tiga Sport 2000 1985 qui, elle aussi, est «active». Il ne manque pas de nous montrer une Magnum Formule 1600 conduite autrefois par la vedette québécoise de la télé, Monique Proulx. Puis, il y a cette Lotus Super Seven, une incontournable pour tout amateur de voitures anglaises. Ces autos sont gardées en condition de course et, neuf fois cette année, elles se retrouveront dans une semi-remorque tirée par un gros tracteur Peterbilt 2002, autre propriété de ce «collectionneur actif». «Il faut que je sorte en piste au moins quatre fois par jour», assure ce passionné.

Dans son atelier des environs de Candiac, on voit aussi deux Lola de Formule Atlantique des années 70 en voie de restauration. Il y a également une petite Formule Vee (à moteur Volkswagen), une autre Formule 1600 et quelques autres Mini Cooper. Pour entretenir ce parc unique, M. Lamothe se fie à deux mécanos, Alain Côté et Jacques Fournier (il embauchera bientôt ce dernier à temps plein). C'est que le collectionneur vient de démarrer une petite entreprise de préparation de voitures de course anciennes. Et il a déjà des clients. C'est d'ailleurs dans cet atelier qu'il passe la majeure partie de son temps malgré le confort de sa belle maison. Et c'est aussi là que la plupart de ses amis aiment se retrouver.

En ce qui a trait aux outils et aux pièces, on trouve de tout dans cet atelier. Évidemment, certaines pièces ne sont pas faciles à obtenir. Qu'importe, dans ce même atelier, les deux employés de M. Lamothe - surtout Alain Côté, dit-il - savent reproduire presque tout.

Ford 1929!

Maryo Lamothe adore tout ce qui a trait aux autos de course anciennes. Parmi ses véhicules de collection, il y a même une Bentley 1947 spécialement préparée pour les rallyes. Il aimerait participer à une de ces courses de voitures anciennes du sud-ouest des États-Unis. Et il vient tout juste de se procurer une Jaguar XK-120 du début des années 50. Cependant, le plus spectaculaire véhicule de sa collection, c'est sa Ford Speedster 1929.

M. Lamothe a acheté ce roadster Ford 1929 d'un musée de la région d'Atlanta. Ce genre de véhicule mû par un quatre-cylindres de Ford Model A (avec deux carburateurs et un échappement libre) est parfois appelé Speedster, parfois «board racer» car, à l'époque, il courait sur des pistes ovales faites de planches de bois. Maryo Lamothe voudrait bien participer à une course de ce genre (il s'en tient une pour voitures d'avant-guerre, dans la région de Pittsburgh, une fois par année).

L'homme d'affaires achète presque tout ce qui gravite autour de l'automobile ou de la course automobile, sauf quelques publications sur le stock-car. Pourtant, il en a déjà fait: «C'est que je n'y connais plus rien; c'est la seule raison!»

Quant à sa vie, elle est consacrée à ses autos et à la compétition. Durant l'année à venir, il devrait faire une douzaine de sorties en Amérique. Il avoue même que sa famille et ses amis composent leur vie sociale selon ses disponibilités. Et si ça devient trop difficile, il reçoit tout le monde aux courses! Sa femme Francine le suit partout. Elle aussi a appris à vivre la passion de son collectionneur de mari.

Notre «retraité» a-t-il les yeux sur un autre véhicule, la voiture de ses rêves? «Non, je n'ai pas de voiture de rêve, assure-t-il. Mais j'ai des coups de coeur! Et c'est à eux que je réponds!»