Le deuxième constructeur automobile japonais, Nissan Motor, a promis jeudi un septième bénéfice net annuel record d'affilée en 2006-2007, malgré une contre-performance au premier semestre due à la quasi-absence de lancements de nouveaux modèles.

Le deuxième constructeur automobile japonais, Nissan Motor, a promis jeudi un septième bénéfice net annuel record d'affilée en 2006-2007, malgré une contre-performance au premier semestre due à la quasi-absence de lancements de nouveaux modèles.

D'avril à septembre, le bénéfice d'exploitation de Nissan a reculé de 15,3% sur un an à 348,6 milliards de yens (3,32 milliards $ canadiens), pour un chiffre d'affaires en hausse de 1,0% à 4.534 milliards.

Le bénéfice net du premier semestre a certes fait un bond de 18,8% à 274,2 milliards (2.6 milliard $ canadiens) mais qui n'est dû qu'au produit de la vente de la filiale poids-lourds Nissan Diesel au suédois Volvo pour 216 millions d'euros (309 milliards $ canadiens) et à d'autres revenus exceptionnels.

Les gains de change dus à la faiblesse du yen ont apporté une contribution positive de 54,8 milliards de yens au résultat d'exploitation.

Toutefois, les ventes en volume mondiales ont chuté de 6,9% à 1,709 million de véhicules.

«Comme prévu, une combinaison de facteurs adverses et un manque de nouveaux produits ont amoindri les performances pour les six premiers mois» de l'exercice, a reconnu le PDG du groupe, Carlos Ghosn.

Mais «au second semestre et en 2007, vous assisterez à un retour à l'intense activité de lancements de produits qui a porté la croissance de Nissan dans le passé», a-t-il promis.

D'ici fin mars, Nissan compte lancer neuf nouveaux modèles (notamment trois berlines en Amérique du Nord), contre un seul au cours de la première moitié de l'exercice.

Ce qui, selon M. Ghosn, devrait se traduire par «une croissance à deux chiffres des ventes aux États-Unis», le marché-clé du groupe.

En 2006-2007, «Nissan réalisera un nouveau bénéfice record. Ce sera le septième d'affilée», a assuré le PDG.

Pour l'ensemble de l'exercice actuel, Nissan table sur un bénéfice net en progression de 1,0% par rapport à 2005-2006 à 523 milliards de yens, pour un chiffre d'affaires de 10.075 milliards (+6,9%).

M. Ghosn a par ailleurs affirmé que l'alliance de Nissan et du français Renault était toujours ouverte à un troisième partenaire, de préférence nord-américain, après l'échec des pourparlers avec General Motors. Mais il a précisé qu'il ne recherchait pas activement un tel partenariat.

«Le modèle de l'alliance peut être étendu à un autre partenaire qui aurait une culture très différente», a-t-il déclaré.

«Quand on sait combien de valeur un alliance peut créer (...), nous nous sentons responsables vis-à-vis de nos actionnaires de rechercher des opportunités, surtout si elles arrivent au moment opportun pour nous», a-t-il plaidé.

«Mais nous n'avons pas besoin absolument de trouver un partenaire, nous ne sommes pas pressés et nous ne prenons aucune initiative», a aussitôt ajouté M. Ghosn.

General Motors et Nissan-Renault avaient entamé en juillet des négociations en vue de former une éventuelle alliance tripartite. L'échec des pourparlers en octobre a fait émerger l'idée d'un mariage à trois avec Ford.

Le constructeur américain a écarté l'idée pour le moment.