Toyota a prédit hier qu'il dégagera plus de bénéfices que toute autre compagnie japonaise l'an prochain en raison d'une hausse des ventes à l'étranger, ventes stimulées par un yen plus faible. Le constructeur a aussi acheté une participation dans Isuzu Motors, ce qui renforcera son essor en Europe.

Toyota a prédit hier qu'il dégagera plus de bénéfices que toute autre compagnie japonaise l'an prochain en raison d'une hausse des ventes à l'étranger, ventes stimulées par un yen plus faible. Le constructeur a aussi acheté une participation dans Isuzu Motors, ce qui renforcera son essor en Europe.

Le bénéfice net du deuxième constructeur d'automobiles au monde augmentera de 13%, à 1,55 billion de yens (15 milliards CAN), au cours de l'exercice qui se terminera en mars prochain, a précisé Toyota dans un communiqué. Entre-temps, les profits ont bondi de 34% au deuxième trimestre, à 405,7 milliards de yens, un record.

Toyota occupe 15,2% du marché américain et il s'apprête à ravir à General Motors le titre de plus grand vendeur d'automobiles au monde. Katsuaki Watanabe, président de Toyota, lorgne maintenant l'Europe où les progrès de la compagnie ont été plus lents. Ainsi, l'acquisition d'une participation dans Isuzu fournit à Toyota une gamme de petits moteurs diesel, une technologie qui fait rouler la moitié de toutes les voitures vendues en Europe.

«Toyota poursuit sa croissance et engrange des bénéfices», constate Yoshihiro Okumura, un dirigeant de Chiba-gin Asset Management, qui gère l'équivalent de 365 millions US. «L'écart entre Toyota et ses concurrents ne cesse de s'élargir», ajoute-t-il.

La hausse des bénéfices chez Toyota fait contraste avec la perte de 5,8 milliards US subie par Ford au troisième trimestre, plus grosse perte de la compagnie américaine en 14 ans. Pour sa part, GM, qui a déjà détenu 49% d'Isuzu, a subi une perte de 91 millions US en raison de coûts associés à la fermeture d'usines et à des réductions d'effectif. Chez Honda, le bénéfice net a reculé de 4,3% au deuxième trimestre à cause de pertes sur produits dérivés. Par contre, Nissan a vu ses bénéfices augmenter de 31% à la suite de la vente d'une participation dans un constructeur de camions.

Hier à la Bourse de Tokyo, l'action de Toyota a bondi de 120 yens, à 7150 yens. Depuis que M. Watanabe a pris les rênes de Toyota en juin 2005, la capitalisation boursière du constructeur japonais a fait un bond de 75%, à 215 milliards US, soit 10 fois celle de GM.

Le Groupe Toyota a vendu 6,61 millions de véhicules au cours des neuf premiers mois de 2006 comparativement à 6,89 millions par GM. Toyota prévoit vendre 8,47 millions de véhicules au cours du présent exercice financier, ce qui mettrait fin au règne de 80 ans de GM à titre de premier constructeur d'automobiles au monde.

Toyota, de Aichi, au Japon, a payé 44 milliards de yens pour 100 millions d'actions de Isuzu, actions qui lui ont été vendues par les compagnies japonaises Mitsubishi et Itochu, ce qui donne à Toyota une participation de 5,9%.

«L'Europe est un gros marché pour les diesels, a indiqué M. Watanabe à Tokyo. Nous croyons que la technologie diesel peut être appliquée à divers véhicules dont des hybrides.» Les constructeurs japonais gagnent des parts de marché aux États-Unis parce que les consommateurs optent de plus en plus pour des véhicules moins gourmands au détriment des VUS et des camionnettes.