Le conglomérat allemand MAN, qui veut s'emparer du fabricant suédois de poids lourds Scania, a proposé à ce dernier d'entamer des négociations amicales, après le rejet d'une première offre, a indiqué vendredi un porte-parole de MAN.

Le conglomérat allemand MAN, qui veut s'emparer du fabricant suédois de poids lourds Scania, a proposé à ce dernier d'entamer des négociations amicales, après le rejet d'une première offre, a indiqué vendredi un porte-parole de MAN.

«MAN a invité Scania à mener des négociations ouvertes», a déclaré le porte-parole. Cette invitation a été adressée à la direction du groupe suédois ce vendredi, a-t-il ajouté, sans plus de précisions.

Le porte-parole a refusé de préciser si une rencontre était prévue entre les directions des deux groupes. Il s'est également refusé à tout commentaire concernant la réaction de Scania à cette proposition.

MAN avait lancé il y a une quinzaine de jours une offre d'achat de 9,6 milliards d'euros (environ 13,6 milliards $ canadiens) sur Scania, rejetée immédiatement par la direction de Scania et les deux grands actionnaires, la famille Wallenberg et Volkswagen. La famille Wallenberg possède à travers sa holding Investor et sa fondation 29% des droits de vote de Scania, tandis que Volkswagen en détient 34%.

Ce dernier s'est dit dès le départ farouchement opposé à l'offre hostile lancée par MAN, mais a en revanche multiplié les appels du pied en faveur d'une alliance à trois, qui regrouperait MAN, Scania, ainsi que ses propres activités de poids lourds au Brésil.

Pour mieux imposer ses vues, Volkswagen s'est emparé mercredi de 15,06% du capital de MAN sur le marché. «Cette prise de participation vise à protéger notre intérêt stratégique dans les poids lourds et rendre possible une solution amicale et commune pour dégager le maximum de synergies», avait alors indiqué le constructeur.

Volkswagen tiendra une conférence de presse téléphonique lundi sur ce sujet, à 13H00 GMT.