Bref, le côté obscur de l’hybride n’a jamais été aussi attirant!

Un habitacle chargé

Au volant, le plaisir de conduire n’est gâché que par un détail: l’instrumentation est surabondante et les nombreuses fonctions exigent une batterie de touches de contrôle, ce qui devient rapidement étourdissant. Lexus a même cru bon d’utiliser un écran tactile à ACL pour en faciliter l’opération, mais comme chez tous les constructeurs de voitures haut de gamme, on doit ainsi sacrifier une bonne part d’ergonomie. Par exemple, il faut absolument quitter la route des yeux pour changer de station de radio! Détail important, tant du point de vue de la sécurité que du confort. C’est dommage, car les autres caractéristiques de l’habitacle, qui comprennent un mariage réussi de garnitures de cuir, de similibois et de chrome, sont très attrayantes.

Autre aspect d’intérêt, le prix de détail de la GS450h. À 77 000 pour une berline, c’est certainement beaucoup, mais c’est peu quand on considère que la GS430 coûte de son côté 75 000.

Mais surtout, l’hybride requiert moins de carburant pour générer le même caractère fougueux, et sa cote d’émissions polluantes est si bonne qu’elle déjoue à elle seule la majorité des critiques émises à ce jour contre les sportives.

Une sportive confortable

La mécanique bicéphale de la GS450h, qui utilise deux moteurs électriques au lieu d’un, emploie avec une efficacité redoutable chaque cheval-vapeur (ou kilowatt) de puissance généré par l’ensemble électricité-essence logé sous le capot. La transmission à variation continue à commande électronique que Lexus combine à son système HSD (pour Hybrid Synergy Drive) y contribue largement.

Plusieurs éléments ont changé au fil des ans chez Lexus, mais une constante demeure: la douceur de roulement de ses voitures. Dans le cas de la GS450h, on est loin de la brutalité d’une suspension nerveuse signée BMW, ou du couple écrasant généré par les moteurs turbo d’Audi. Voilà qui peut déplaire aux aficionados du purisme allemand.

Ce compromis est un effet de la suspension de la berline nippone. Sa configuration indépendante inclut des barres stabilisatrices et antiroulis à l’avant comme à l’arrière, ce qui colle la voiture à la route. S’ajoute à cela un système électronique dont le rôle est de faire varier la fermeté de la suspension en fonction du type de conduite désiré.

Chez Toyota, la technologie hybride souffre du syndrome de la double personnalité. D’un côté, elle permet d’accroître de beaucoup l’économie de carburant de certains véhicules. De l’autre, elle permet d’obtenir un gain de puissance intéressant pour des modèles à l’allure sportive. C’est ce côté obscur de l’hybride que nous dévoile la GS450h, une berline sportive signée Lexus.

Les puristes et les écolos purs et durs verront dans cette forme d’utilisation de la technologie hybride de Toyota un aspect négatif. Après tout, bien qu’elle contribue à accroître les caractéristiques de performance de la berline GS de Lexus – son chrono au 0-100 km/h, sous les six secondes, en témoigne –, il en résulte tout de même une voiture plus propre et plus avare de carburant. La cote de pollution de la GS450h est parmi les meilleures sur le marché: super ultra faible, ou SULEV.

Sa consommation de carburant est réduite à 8,3 litres aux 100 kilomètres, une amélioration notoire par rapport au V8 de la GS430 (11,3 L/100 km), la version à propulsion de la GS qui s’approche le plus de l’hybride.