Rappelons que c'est au brillant ingénieur Wilhelm Maybach (1846-1929), créateur des dirigeables Zeppelin, que l'on doit la première Daimler. Entre 1921 et 1939, son fils Karl produit une série impressionnante de voitures de très haut de gamme qui marqueront, notamment en Europe, le monde de l'automobile d'exception. À la mort de Karl Maybach en 1960, Daimler-Benz absorbe la prestigieuse marque.

Rappelons que c'est au brillant ingénieur Wilhelm Maybach (1846-1929), créateur des dirigeables Zeppelin, que l'on doit la première Daimler. Entre 1921 et 1939, son fils Karl produit une série impressionnante de voitures de très haut de gamme qui marqueront, notamment en Europe, le monde de l'automobile d'exception. À la mort de Karl Maybach en 1960, Daimler-Benz absorbe la prestigieuse marque.

Ressuscitée pour donner la réplique aux vénérables anglaises, la nouvelle Maybach, livrable en versions 57 et 62 (5,7 et 6,2 mètres de long), représente la synthèse de la technologie Mercedes. En effet, le moteur V12, les suspensions pneumatiques, les freins et nombreux autres éléments «invisibles» sont issus de chez Mercedes, le tout agencé avec brio dans une carrosserie distinctive, sans être particulièrement jolie.

Ce brio, on le remarque d'abord en visitant l'habitacle qui réserve aux occupants des places arrière une panoplie époustouflante d'équipements: deux écrans de télévision, climatisation totalement indépendante de l'avant, système de divertissement complet avec lecteurs CD et DVD, réfrigérateur à champagne et… des porte-flutes à champagne qui resteront bien en place même à 250 km/h! Ajoutez des fauteuils inclinables sur la 57 et, sur la 62, des couchettes qui vous permettent de vous étendre de tout votre long, sans doute pour mieux contempler le toit panoramique translucide à base de cristaux liquides alimentés par trente cellules solaires photoélectriques.

Vous en voulez plus? Que diriez-vous de performances dignes d'une Porsche 911? Oui, une Porsche, malgré un poids titanesque de plus de 2 700 kilos. C'est simple: les 550 chevaux et 663 livres-pied de couple du V12 biturbo se traduisent, entre autres, par des reprises de 3,7 secondes pour passer de 80 à 120 km/h! Quant à la «petite» Maybach 57, elle est aussi agile qu'une bonne berline sport. L'explication: les suspensions pneumatiques pilotées, une direction extrêmement précise et des freins, mes amis, des freins. Deux é.n.o.r.m.e.s. étriers qui pincent un disque de 37,6 cm de diamètre sur chacune des grosses roues avant de 19 pouces. Le tout commandé par le système Sensotronic sans lien mécanique (by-wire). Kolossal!

Terminons ce tour d'horizon en comparant la Maybach à sa rivale naturelle, la Rolls-Royce Phantom. Technologiquement, l'allemande remporte le match, mais la vieille anglaise, riche de ses cent ans au sommet de la hiérarchie des voitures de prestige, conserve une aura encore inégalée.