Sous les portières en aile de mouette, la Murciélago offre un cockpit soigné, moderne et ergonomique. Cela dit, on s'étonne d'entendre les dirigeants de la petite firme italienne attirer tant l'attention sur le système de climatisation plus raffiné, sur le changeur de disques compacts, sur les espaces de rangement, sur le dégagement intérieur accru et sur l'insonorisation améliorée de la cabine de pilotage.

Sous les portières en aile de mouette, la Murciélago offre un cockpit soigné, moderne et ergonomique. Cela dit, on s'étonne d'entendre les dirigeants de la petite firme italienne attirer tant l'attention sur le système de climatisation plus raffiné, sur le changeur de disques compacts, sur les espaces de rangement, sur le dégagement intérieur accru et sur l'insonorisation améliorée de la cabine de pilotage.

Rassurez-vous, même si l'habitacle est insonorisé, il est toujours possible d'entendre les rugissements courroucés du V12, qui vous remuent les tripes. Pour mieux l'entendre, Lamborghini proposera bientôt une version Barchetta, c'est-à-dire à toit amovible.

Parlons-en, de cette mécanique. Il suffit de savoir que le moteur de 12 cylindres produit 580 chevaux pour comprendre que les accélérations comme les reprises vous plaqueront indubitablement contre le dossier. Moins de quatre secondes suffisent pour la propulser de 0 à 100 km/h, et la vitesse de pointe est, dit-on, supérieure à 330 km/h. Et, surprise, ce déferlement de puissance n'est pas interrompu par les changements de rapports! La boîte à six rapports est parfaitement synchronisée, et son levier se laisse guider avec une déconcertante facilité.

Châssis plus rigide, rouage intégral, aérodynamique plus soignée (l'aileron arrière se déploie en fonction de la vitesse), éléments suspenseurs (et pneus) optimisés et centre de gravité abaissé, tout concourt à rendre la conduite de la Murciélago moins exténuante sur route ouverte.

En ville, c'est une toute autre histoire. La visibilité est presque nulle, le moindre dos d'âne nous fait craindre d'abîmer le carénage inférieur de l'auto et son rayon de braquage ne lui permet pas de tourner «sur un 10 cents». Son plus grand défaut est regrettablement le freinage, qui ne se révèle pas à la hauteur des performances de la bête.

Chose certaine, Ferrucio Lamborghini doit, là où il est, se réjouir de la bataille qui fait rage entre le groupe Volkswagen (auquel appartient désormais Lamborghini) et la maison Fiat (propriétaire de Ferrari), bataille qui, de son vivant, n'a pu être menée à terme, faute non pas d'idées mais de moyens.