Corrigeons immédiatement la tendance que nous aurions à prononcer ce nom à la québécoise: non, on ne dit pas «TOK-SON» mais plutôt «TOU-SSÔNN», du nom d'une ville de l'Arizona.

Corrigeons immédiatement la tendance que nous aurions à prononcer ce nom à la québécoise: non, on ne dit pas «TOK-SON» mais plutôt «TOU-SSÔNN», du nom d'une ville de l'Arizona.

La silhouette du Tucson est, avouons-le, plus agréable à l'œil que celle du Santa Fe, tout en demeurant moderne et unique. Le gros pare-chocs avant relevé se marie bien aux contours des ailes, les gros blocs optiques forment avec élégance les coins d'aile avant et un chic carénage épouse le bas de la caisse et le contour des puits d'aile. Le pavillon rappelle même la Porsche Cayenne. Le tout est proposé dans un ensemble plutôt athlétique qui n'a rien de banal malgré la vocation modérée du Tucson.

Évidemment, avec des dimensions aussi réduites, on comprendra que Hyundai vise surtout une clientèle urbaine. Le Tucson peut accueillir quatre personnes à son bord, cinq à la rigueur. L'espace de chargement est de 22,7 pieds cubes avec les sièges arrière en place et de 65,5 pieds cubes si on en replie les dossiers (les mesures sont respectivement de 31 et 78 pieds cubes pour le Santa Fe). Le siège du passager avant peut également se replier pour permettre d'utiliser la pleine longueur de l'habitacle. Côté pratique, le tapis du compartiment de cargo s'enlève et dévoile un plancher recouvert d'une carpette de plastique pour un entretien facile. On y a même inclus des points d'ancrage pour arrimer les objets.

Surprise! Hyundai propose un choix de deux moteurs sous le capot du Tucson, un avantage sur ses concurrents directs, Honda, Toyota et Nissan, qui n'ont qu'un quatre-cylindres au catalogue. Le moulin de base est un quatre-cylindres DACT de 2 litres avec calage de soupapes constamment variable. Il est de série dans la version GL de base, où il est combiné à une boîte manuelle à cinq vitesses ou à une automatique «Shiftronic» à quatre rapports. Les versions GLS et LX viennent avec un V6 de 2,7 litres, semblable à celui des Santa Fe, combiné à la boîte automatique Shiftronic.

Tous ces éléments mécaniques sont boulonnés à un système de transmission intégrale Borg-Warner, qui transmet d'abord 99% de la puissance aux roues avant. Il peut aussi relancer près de 50% de cette puissance aux roues arrière si celles d'avant se mettent à patiner. En cas de besoin pressant, le conducteur n'a qu'à appuyer sur un commutateur au tableau de bord pour verrouiller le différentiel central et obtenir une motricité 50/50 aux quatre roues.

Parmi les autres caractéristiques, mentionnons le freinage aux quatre disques, les jantes de 16 pouces, l'antiblocage appuyé de la distribution électronique de la puissance aux freins, l'antipatinage et l'antidérapage.

Évidemment, Hyundai propose des accessoires à la fois utiles et sécuritaires pour le Tucson. Le catalogue inclut un toit ouvrant, des phares antibrouillard, divers types de radios (AM/FM/Cassette/CD/MP3) avec six haut-parleurs et des glaces latérales opaques.

Un succès assuré

Au moment d'écrire ces lignes, le Tucson n'est pas encore sur le marché. Connaîtra-t-il un grand succès? Fort probablement. Il a en effet su attirer l'attention des visiteurs des grands salons automobiles, en plus d'arriver au moment où les acheteurs apprécient l'économie de carburant (surtout avec la version à quatre cylindres). Enfin, le Tucson tombe dans un créneau en pleine effervescence. Tout est en place pour la grande rentrée: ne manque qu'une version hybride.

Si le Tucson sera à l'aise en situation urbaine, il devrait aussi se débrouiller sur grand-route, surtout avec le V6. On se doute néanmoins qu'il sera moins à l'aise pour les excursions en sentier. Cependant, pour la saison froide, il pourrait être le véhicule idéal – une fois équipé de bons pneus d'hiver.