Avant d'aller plus loin, disons-le tout de suite, le Spyder Maserati n'est pas qu'une simple version «plein air» du coupé. Stricte deux-places (quatre pour le coupé), châssis avec empattement raccourci, répartition des masses différente en raison du renvoi de la boîte de vitesses vers l'arrière, cette voiture repose sur des bases suffisamment différentes pour justifier une présentation distincte.

Avant d'aller plus loin, disons-le tout de suite, le Spyder Maserati n'est pas qu'une simple version «plein air» du coupé. Stricte deux-places (quatre pour le coupé), châssis avec empattement raccourci, répartition des masses différente en raison du renvoi de la boîte de vitesses vers l'arrière, cette voiture repose sur des bases suffisamment différentes pour justifier une présentation distincte.

Belle comme un coeur, cette italienne a le sang chaud puisque l'essence de son réservoir coule dans les cylindres d'un V8 signé Ferrari accouplé à une boîte à six rapports robotisée, reprise de l'actuelle 360 Modena, avec commande séquentielle au volant. Rebaptisée «Camiocorsa», cette boîte propose, comme sur la Ferrari, trois modes de fonctionnement: tout automatique, normal et sport (sélection manuelle).

Même si elle a le coeur d'une Ferrari, cette Maserati n'en a, hélas, pas les jambes. En d'autres mots, son comportement n'est pas (et ne prétend pas être) aussi sportif que les créations de Maranello. Cette Maserati, c'est autre chose, comme toutes les créations de ce petit constructeur qui a toujours privilégié les valeurs de Grand Tourisme.

Cela dit, le moteur est fabuleux. Souple, progressif et puissant à souhait, il ne rechigne jamais à monter jusqu'à ce que l'aiguille du compte-tours pointe le coffre à gants. Pour ajouter à l'agrément, la boîte Camiocorsa (chantez-le, c'est plus facile: «cam-io-corsa») s'avère plus douce que la boîte «F-1» de la Ferrari, sans être cependant plus fluide en mode «tout automatique». Il faut savoir soulager l'accélérateur pour éviter les à-coups.

On pourrait vivre avec cet inconvénient, mais il y a pire: le châssis se tord. Dès que la chaussée n'est pas aussi lisse qu'une table de billard, volant et rétroviseur intérieur tremblent à l'unisson. Ça énerve, et surtout ça ne donne pas envie d'attaquer à son volant, d'autant plus que l'assistance de la direction n'est pas al dente et que le roulis est somme toute assez prononcé. Alors, on lève sagement le pied et on adopte de facto la conduite au rythme de la promenade, prenant le temps de humer l'air du temps et de regarder les têtes qui se tournent sur notre passage comme autant de tournesols…