Rares sont les cabriolets de moins de 100 000 $ capables, comme la M3 cabriolet, de nous envoyer le prochain virage en plein pare-brise. Son moteur, un six-cylindres en ligne de 333 chevaux, flirte avec des limites qui seront toujours les nôtres et non les siennes, et hurle d'une voix stridente et métallique ses intentions de nous catapulter vers l'horizon.

Rares sont les cabriolets de moins de 100 000 $ capables, comme la M3 cabriolet, de nous envoyer le prochain virage en plein pare-brise. Son moteur, un six-cylindres en ligne de 333 chevaux, flirte avec des limites qui seront toujours les nôtres et non les siennes, et hurle d'une voix stridente et métallique ses intentions de nous catapulter vers l'horizon.

Pour tout dire, ce moteur, c'est du Mozart à 8000 tr/min. Le son est tellement travaillé qu'il paraît artificiel. La M3, c'est aussi une disponibilité moteur incroyable. Dès 1000 tr/min, le «six en ligne» est à son aise et il ne fait que se renforcer, se muscler au fil des 7000 tours qui restent à prendre.

Et, bonne nouvelle, le reste suit! Le châssis de la M3 est parfaitement équilibré. Au-delà de la belle santé affichée par son moteur, cette BMW nous en met plein la vue avec son comportement routier stupéfiant. La direction rapide et précise découpe les virages comme le ferait un Montoya, et la rigidité du châssis l'immunise contre les mouvements physiques indésirables. Quant à la suspension, pourtant plus ferme que sur une Série 3 «standard», elle réagit étonnamment bien aux imperfections de la chaussée. Les plus exigeants pourront seulement regretter les trépidations du train arrière lorsque la M3 file à un train de sénateur sur une chaussée dégradée. On doit donc faire avec ou s'offrir l'une des Série 3 cabriolet inscrites au catalogue. Elles sont plus sages, plus souples, mais aussi homogènes.

La présentation intérieure ne s'éloigne guère de celle de la Série 3. Hormis les touches sportives, visibles mais tout de même discrètes, la M3 épouse les forces et les faiblesses de la Série 3, à savoir une présentation sobre à la limite de l'austérité, une ergonomie sans faille, mais aussi un accès difficile aux places arrière où le dégagement est compté.

Rapide, équilibrée et facile à prendre en main, son curriculum est étoffé. Malheureusement, la M3 est aussi une automobile frustrante dans la mesure où le conducteur ne pourra jamais exploiter son plein potentiel sur nos routes sans risquer son permis.