Les négociations entre direction et représentants des salariés sur un vaste plan d'économies chez le groupe automobile allemand Volkswagen ont commencé vendredi matin, sur fond de menace de grève générale.

Les négociations entre direction et représentants des salariés sur un vaste plan d'économies chez le groupe automobile allemand Volkswagen ont commencé vendredi matin, sur fond de menace de grève générale.

«Il s'agit aujourd'hui et dans les prochaines semaines de l'avenir de Volkswagen en Allemagne», a déclaré le directeur des ressources humaines Horst Neumann, avant le début des discussions au Maritim Hotel de Hanovre (nord).

Le syndicat de branche IG Metall, très puissant dans l'entreprise, a de son côté clairement brandi la menace d'une grève générale si la direction campe sur ses positions.

«Notre organisation représente 97% des salariés. Nous pouvons en cas de besoin paralyser l'entreprise», a prévenu le président du comité d'entreprise, Bernd Osterloh, vendredi dans une interview au quotidien Tagespiegel.

Pour redresser sa productivité défaillante, le constructeur veut imposer la semaine de 35 heures, contre 28,8 heures en moyenne actuellement dans ses six usines traditionnelles de l'ouest de l'Allemagne, sans compensation salariale.

Des discussions sont prévues également sur la grille de salaires et les modalités des 20 000 suppressions d'emplois annoncées en février dernier. Selon les chiffres publiés la semaine dernière, Volkswagen est encore loin du compte. Depuis le début de l'année, 3500 salariés seulement ont accepté un départ volontaire, 9700 un plan de préretraites.

IG Metall de son côté exige une série de contreparties: des garanties d'emploi, un intéressement des salariés aux bénéfices et un engagement formel sur la production en Allemagne de nouveaux modèles, notamment le successeur de la Golf V.